Mon autre blog d’araignées »…

Toujours déçu par ce nouvel interface qui ne me permet plus de retrouver le fond noir d’avant et d’autres convivialités que je ne vais pas énumérer ici, j’ai ouvert, en parallèle pour le moment, un nouveau blog sur http://richardunord.over-blog.com/ où je peux déposer mes photos en plus grand et sur fond noir…

Vous êtes toutes et tous les bienvenus(es)…

Richard

Celle des fissures… Araignée

On me reproche parfois de mettre toujours les mêmes espèces d’araignées… j’avoue que je ne prends que celles qui se montrent à moi… enfin pour le moment et comme c’est dans mon jardin… fatalement !!

Voici un « joli » abdomen… vous l’avez reconnue, je présume :-))))

 

 

20-07-2010 025.jpg
C’est celle « des fissures »… L’Epeire des fissures de son doux nom Nuctenea umbratica
Habituellement nocturne, elle n’a pas pu refuser ce cadeau que le vent lui a apporté… en plein jour & soleil !!
20-07-2010 039.jpg
20-07-2010 039a.jpg
Ce soir, sur sa toile… floue mais… :-)))
20-07-2010.jpg

Reflex suite… Marpissa muscosa

Pfff… je me bats avec ce nouvel interface… beaucoup moins convivial que l’ancien… Déçu DéçuDéçuBouche cousue

 

Avant de vous livrer mes photos du jour d’araignée sauteuse Marpissa muscosa en macro, je reviens sur l’Agalena que je vous avais présentée ci-dessous… un peu mieux réussie (mais peut certainement mieux faire…)… elle était dans son « tube » puis j’ai touché légèrement sa toile et elle est sortie comme une balle… Toujours impressionnant ça, surtout l’oeil rivé dans le viseur…

 

 

18-07-2010 015.jpg
Voici maintenant l’araignée-sauteuse (Salticidae) mâle Marpissa muscosa qui était venue nous dire bonjour dans notre cuisine…
 
 
 
 
18-07-2010 004.jpg
18-07-2010 006c.jpg
18-07-2010 007.jpg
18-07-2010 009.jpg
Mâle juvénile…

ça y est… j’ai franchi le cap !

Ben oui… me voilà avec un reflex (Nikon D5000) et un objectif macro (Nikkor 60-1:2.8) en attendant que mon bridge Canon (mon appareil de « terrain ») revienne de réparation !

Quel engin !!… Langue tirée… Va me falloir un sacré temps d’adaptation !

Je n’ai quand même pas pu m’empêcher de le tester sans connaissance… Soyez indulgents(tes)… Clin d'œil

Une jolie Cyclosa conica de la forêt de Soignes… typique avec son abdomen en pointe…

 

 17-07-2010 010.jpg

Oups, faudra que je m’adapte pour la profondeur de champs (pdf)… l’erreur me permet de bien voir l’annulation du début des des pattes avants…

 

  

17-07-2010 004.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour suivre, une Agelena labyrinthica de mon jardin… un peu surex…

 

 

17-07-2010 018.jpg
et un mâleTégénaire atrica de ma cave…
17-07-2010 027.jpg
Je continuerai plus tard avec quelques portraits de mâles Marpissa muscosa, très fréquents chez moi !!

 

 

Prédation… Araignée-sauteuse – Marpissa

Je vous parle souvent des Marpissa muscosa car j’en ai beaucoup dans mon jardin… … et je les trouve photogéniques !

 

Elles rentrent aussi parfois et je les raccompagne gentillement dehors…

 

Celle d’aujourd’hui était à l’intérieur, sur la vitre de ma porte de jardin, dans ma cave… endroit stratégique car régulièrement des mouches et mouchettes… (et ce n’est pas ça qui manque par ce temps caniculaire !!) y virevoltent…

 

Elle, mais devrais-je dire plutôt « il » car il s’agit d’un mâle, a perdu un pédipalpe dans une bagarre, sans doute, il n’a donc plus qu’un « gant de boxe »… d’ailleurs, je vais l’appeler « n’a qu’un gant »

 

 

 

 

10-07-2010 003

 

 

(photo pas parfaite mais je n’ai tjrs pas récupéré mon matos !!)

 

 

 

10-07-2010 002

 

 

 

 

Ici, j’ai eu tout le temps de voir son manège… il suit des yeux les mouches lorsqu’elles s’approchent, et tourne son corps au fur et à mesure… parfois la mouche, qui a aussi une excellente vue, le voit, s’arrête, et repart dans  l’autre sens… mais parfois elle ne le repère pas et continue d’avancer vers la Saltique… l’araignée sauteuse fixe alors son fil de sécurité qu’elle traîne toujours derrière elle sur le support où elle est puis saute sur sa proie… et bien souvent s’envole avec la mouche mais son arrimage, efficace, bloque le tout et elle retombe toujours reliée au bout de son fil avec sa proie, le venin ayant déjà fait son effet !!… Impressionnant tout cela…

 

 

 

10-07-2010 012

 

 

 

 

10-07-2010 013

 

 

 

 

 

10-07-2010 014

 

 

 

 

 

10-07-2010 016

 

 

 

 

Comme je n’arrêtais pas de la flasher, il s’est réfugié dans le gong de la porte…

 

 

 

 

10-07-2010 019

 

 

 

 

 

10-07-2010 020

 

 

 

 

D’autres araignées d’intérieurs, jalouses, m’ont montré qu’elles n’étaient pas en reste…

 

Ici un Pholque (Pholcus)

 

 

 

10-07-2010 008

 

 

Mon caillou…  » L’or des fous »

Lors d’une escapade sur la côte Normande, à Varengeville, sur la plage de la valleuse de Vastérival, j’ai trouvé un caillou « lourd », dans une cuvette sur la plage rocheuse, au milieu des des galets de silex, typique de cette région calcaire…

  

  

  

30-06-2010 018

 

 

elle fait 8,5cm de haut sur 6,5cm de large avec une épaisseur de 5cm et tient dans la main … L’intrigue, c’est son poids : 780gr !

Nul en géologie, j’ai commencé à fantasmer… ce pouvait être un boulet de canon roulé par la mer ou une météorite…?

 

Elle a quand même fière allure, non ?

 

 

 

30-06-2010 016

 

30-06-2010 011

 

 

30-06-2010 010

 

 

 

Bref, je prends mon clavier et me voilà parti dans les méandres géologiques d’Internet…

 

Les réponses ne ce sont pas fait attendre…

 

sûrement pas un boulet de canon,beaucoup trop petit et léger.


ça me fait penser à une boule de pétanque,sur une plage en plus

  c’est largement plausible…

 

Vu les dimensions de l’objet, les 780g donneraient une densité de 2,5 à 3. C’est un peu léger pour un minerai ferrique… etc…

 

De plus, il n’y avait aucune réaction à l’aimant…

 

Bref, n’y tenant plus, je me suis déplacé à Bruxelles, au Musée des Sciences Naturelles, section géologie… des pros…

 

Ils ont d’abord cassé un petit morceau puis l’ont placé dans un appareil pour en voir la composition et la comparer avec des étalons…

 

Comme ça ne donnait rien d’extraordinaire, sans doute dû à la petitesse du fragment, j’autorisai le scientifique à casser un morceau plus important…

 

 

 

01-07-2010 008

 

01-07-2010 010

 

 

Là, plus besoin d’appareillage, le diagnostique fut immédiat :

 

FeS2

 

Soit Marcassite/Pyrite… du sulfure de fer typique de cette région

 

Un autre spécialiste, qui avait mis un commentaire sur le site de Wikipedia à propos de la Marcassite et que j’avais contacté, me répondit longuement et je l’en remercie (pour les puristes et les autres) :

 

 

Bravo pour votre trouvaille. Le nodule que vous avez ramassé à Varengeville, d’après vos photos, semble, selon moi, être bien un nodule de sulfure de fer.

Plus particulièrement un nodule de pyrite fibroradiée et non de marcassite, bien que la majorité des personnes, même averties, nomme improprement ces nodules de suffure de fer fibroradiés « marcassite ». La confusion est tenace et tout le monde vous dira que c’est de la marcassite…

Cependant comme l’explique André Holbecq, minéralogiste chti amateur mais averti, et de nombreuses autres sources plus sérieuses (voir discussions Wikipédia pour ces sources), la majorité des nodules de sulfure de fer fibroradiés que l’on trouve en Normandie, Champagne, Picardie, Pas-de-Calais… sont de la pyrite. Il n’y a guère qu’au Cap Blanc Nez que la marcassite vraie se trouve plus fréquemment. Le caractère fibroradié à l’intérieur des nodules (entre le centre et la pellicule noire extérieure – qui selon les spécialistes est soit de la limonite, soit de la goethite-) se rencontre aussi bien dans les marcassites que dans les pyrites d’origine sédimentaire. Le caractère fibroradié n’est donc pas un critère de distinction entre les deux espèces minérales.

Ce qui par contre est un bon indice visuel de la nature minérale, ce sont les formes cristallines à l’extérieur des nodules (pseudomorphosées en limonite) ainsi que celles au coeur des nodules. On observe en effet au centre très souvent de très petits cristaux cubiques ou octaédriques, voire plus rarement dodécaédriques et à l’extérieur dans les meilleurs cas, de plus gros cristaux cubiques, des pyramides à base carrée plus ou moins étirées, des portions d’octaèdres ou des sommets en trièdre dérivés du système cubique. Toutes ces formes cristallines complexes et rarement très nettes sur les échantillons appartiennent au système cubique, ce qui permet de parler de pyrite et d’exclure la marcassite, sans même soumettre des échantillons des nodules à la diffaction des rayons X. Par ailleurs toutes les analyses effectuées par Paul Tambuyser en 1976 et par d’autres spécialistes plus récemment confirment effectivement que presque tous ces nodules de sulfure de fer d’origine sédimentaire sont de la pyrite fibroradiée et non de la marcassite. Le caractère fibroradié est la conséquence d’une sélection de la croissance des cristaux dans une seule direction.

Ce qui me permet sur votre échantillon d’avancer l’identification pyrite, ce sont les cristaux cubiques (ou à base carrée, la photo est floue et l’échantillon assez érodé) qu’on observe sur la zone un peu à gauche de la première photo si je me trompe pas. Par ailleurs, tous les sulfures de fer du pays de Caux que j’ai vus pour l’instant sont tous de la pyrite fibroradiée. André Holbecq constate la même chose. Les formes cristallines typiques de la marcassite (fers de lance, associations cycliques, groupements en crête de coq et en sapin, brachydômes…) sont absentes de tous les échantillons champenois et normands que j’ai observés. Je n’ai prospecté que la Champagne, le Cap Blanc Nez, certaines zones de la vallée de la Loire et le Sud-Ouest de la France pour l’instant, mais j’ai eu souvent l’occasion d’observer et d’utiliser de la pyrite fibroradiée normande grâce à un ami qui en ramasse, comme vous, le long des falaises du pays de Caux. Ce qu’il y a de particulier visiblement à ces nodules normands, c’est qu’un nombre un peu plus important d’entre eux, par rapport aux autres régions, ne sont pas fibroradiés mais constitués entièrement de petits cristaux cubiques.

Vous me posiez la question de l’utilité? Et bien les animateurs-expérimentateurs en préhistoire, dont je fais partie, se servent tous de nodules de pyrite fibroradiée pour allumer le feu par percussion (en réceptionnant les étincelles sur de l’amadou, partie supérieure orangée et cotonneuse du champignon polypore nommé amadouvier, Fomes fomentarius de son nom latin). Mais tous appellent leur pierre à feu « marcassite » par méprise. La marcassite vraie fonctionne aussi mais personne ne l’utilise en réalité. Pour deux raisons : elle est rare et il est dommage, pour les personnes qui en possèdent, de casser des nodules présentant de si jolies formes cristallines en surface. Par ailleurs, en ce qui concerne les nodules de pyrite d’origine crayeuse comme le vôtre, les formes non-fibroradiées fonctionnent aussi bien que les formes fibroradiées. J’allume d’ailleurs le feu en ce moment avec une pyrite non fibroradiée, mais à petits cristaux cubiques, des falaises du pays de Caux, des environs de Saint Valéry. La seule façon de savoir si le vôtre est ou non fibroradié est de le casser, mais il y a de grandes chances qu’il le soit (9/10 environ).

Voilà, j’espère vous avoir renseigné. Si vous voulez de plus amples renseignements ou des sources plus précises ou savoir comment accéder à ces sources, n’hésitez pas, je vous aiderai avec plaisir, dans la limite de mes compétences.

Amicalement,

Thibault

 

et voilà la boucle bouclée…

 

 

02-07-2010 010

 

02-07-2010 011

 

 

Reste à voir « l’évolution » de mon échantillon…

 

« Ca reste un bel objet, mais je te previens tout de suite que dans quelques années, elle ne ressemblera plus a grand chose. La morphologie de ces sulfures font qu’il faut user de beaucoup de stratagèmes pour les conserver intact. » me répondit-on sur le forum :

http://forums.futura-sciences.com/geologie-catastrophes-naturelles/409841-identification-quest-jai-trouve.html

 

 

En frappant un silex sur la pyrite  » homo érectus « domestiqua le feu il y a 730 .000ans. Un progrès énorme qui amènera à la céramique et métallurgie.

Autrefois on utilisait la pyrite comme pierre à fusil, un choc contre l’acier produit une étincelle.  

 

 

 

La pyrite est constituée de bisulfure de fer, elle a un magnifique éclat doré. On l’appelle aussi l’or des fous, parce que certains orpailleurs l’ont prise pour une pépite. Quelle ne fut pas leur déception! Beaucoup d’enfants sont spontanément attirés par la pyrite. Peut-être la prennent-ils eux aussi pour de l’or.

 

Appelée aussi « pierre de santé » elle est utilisée en Lithothérapie…

 

Merci la Pyrite…