Alors… mes bouquins de références »…
Ce n’est qu’en 2006 que cette « passion » m’est venue… J’ai alors chiné, chez les bouquinistes de ma région et suis, bien sûr, tombé sur des bouquins obsolètes mais qui avaient le mérite d’exister et qui était le fruit de recherches et d’observations dignes d’intérêt !
Une vieille Encyclopédie entomologique, « Les Arachnides » par Lucien Berland (1932) édition Paul Chevalier & Fils
-Beaucoup d’infos qui m’ont bien servi concernant les diapasons à utiliser pour faire sortir les arachnides de leur repaire, l’explication de l’autotomie (ou l’art de séparer d’une patte lors d’une emprise…), explication retrouvée bien sûr après dans d’autres ouvrages, des « scopules », ces coussinets de poils qui permettent à certaines espèces de grimper sur les supports les plus lisses et d’autres détails style : « Certaines araignées accouplées fin novembre, ne pondront qu’au mois de juillet de l’année suivante (spermatèque…) » et, en qui concerne les manoeuvres pré-nuptiales, il continue : « … Tandis que chez la plupart des animaux, la possession est brutale et ne s’accompagne d’aucun acte accessoire, ici y préludent toute une série de manoeuvres remarquables, et qui placent les araignées à un haut degré dans l’échelle psychique des êtres » rien que ça !…, les araignées seraient attirées par la musique, Bref, 1932, certes désuet, mais encore plein d’enseignement !
C’était mon premier bouquin… d’autres suivirent, bien sûr, et j’y reviendrai !
Actuellement, deux se bousculent sur ma table…
Un, tout neuf, sorti en novembre 2011 :
Arachna – Les voyages d’une femme araignée – par Christine Rollard aux éditions Belin, réputée aranéologue française que j’ai croisée lors d’une réunion d’ARABEL… et qu’il me tarde de lire… en le feuilletant, j’y ai déjà vu de superbes clichés…

Remarquez le reflet de ses yeux… Whaw, belle réussite !!

J’ai échangé mes impressions avec l’auteur(e)… Si vous avez le temps, elles sont visibles sur le forum http://araignees.xooit.fr/t4066-Qui-l-a-lu.htm#p30253 avec réactions de forumeuses(eurs)
Un autre, découvert un peu par hasard car rien dans son titre de parlait d’arachnides :

Les Insectes – de Vincent Albouy et André Fouquet (avec lesquels je corresponds) aux éditions Delachaux & Niestlé dont je vous donnerai mon avis après lecture (http://www.passionculture.fr/9782603017579-reconnaitre-facilement-les-insectes-vincent-albouy-andre-fouquet/#)
Pour rappel, les araignées (8 pattes) ne font pas partie des insectes (6 pattes) mais des arachnides !!
Ce qui m’a intéressé chez eux, ce sont les noms vernaculaires (populaires) cités dans l’ouvrage… je suis un inconditionnel de l’utilisation des noms scientifiques, pour que tout le monde se comprenne… mais les noms français, vernaculaires et populaires m’intéressent aussi… chaque langue désigne d’ailleurs, parfois d’une manière plus imagée et pertinente, un nom scientifique dont l’origine nous dépasse… mais malheureusement cela reste parfois trop vague… comme une « Epeire » par exemple… un nom qui regroupe une bonne dizaine de genres et d’espèces…
Mais j’y reviendrai avec notre échange épistolaire…
Me revoilà…
Bon, ce livre « Les insectes » nous montre beaucoup de bons clichés pour reconnaître les insectes et arachnides, classés par biotope, arbes & buissons, troncs, poteaux & murs, herbes & plantes basses, fleurs, sol, et sous les pierres, rondins et écorces…
Pour la détermination des araignées, c’est correct… la taille est indiquée avec une brève description de la bestiole et son biotope… Bon, il manque pas mal d’espèces, ce sont les plus courantes (4 espèces pour le premier biotope, 9 pour la deuxième, puis 15, 7,6 et 4). Un peu court pour moi mais la part est faite belle aux insectes, ce qui est le but du livre…
Voici l’échange de courriels avec les auteurs dont je remercie la célérité des réponses et leur aimable « accessibilité » !
A commencer à lire par le bas pour respecter la chronologie… :-)))
« Bonsoir Richard,
Nous tenions, absolument, aux noms vernaculaires. Pour un certain nombre d’espèces de ce livre – araignées ou insectes – nous avons repris des appellations déjà utilisées dans des guides de vulgarisation publiés auparavant. Par exemple, dans « Insectes d’Europe » d’Heiko Bellmann, adapté en Français par Gérard Ch. Luquet chez Artémis ou dans les ouvrages de Gaëtan du Châtenet chez N.A.P. Faute de les avoir découverts dans la littérature, nous avons créé d’autres nom de toutes pièces, en essayant, le plus souvent, de traduire les noms scientifiques ou en insistant sur une particularité de la bestiole. J’ai ressorti, pour cela, mon vieux Gaffiot ainsi qu’un ouvrage sur les racines grecques. Pour une espèce non mentionnée dans l’ouvrage, mais que nous ajouterons peut-être à une prochaine édition revue et augmentée : Metellina segmentata, je proposerai, par exemple, la méta chamarrée.
Très cordialement.
André.
Sent:Tuesday, December 06, 2011 6:02 PM
Subject: Re: Araignées du Far-West
Bonsoir André,
Grand merci pour la célérité de votre réponse !
J’avoue ne pas (encore) avoir acheté votre livre mais ai pu le compulser chez une connaissance !
Ce qui m’a beaucoup intéressé ce sont les noms vernaculaires français des araignées… J’ai cherché, en vain, à les trouver sur Internet… Qu’elles sont vos sources ?
C’est intéressant car chaque langue a ses propres noms vernaculaires et c’est toujours attractif de comparer les noms français, anglais et néerlandais !
J’irai acheter votre livre prochainement pour approfondir tout cela !
Encore merci pour votre disponibilité.
Bien à vous,
Richard
Sent: Tuesday, December 06, 2011 5:09 PM
Subject: Araignées du Far-West
Bonjour,
Coralie Matera, de chez Delachaux et Niestlé, me transmet votre courriel. J’espère que vous apprécié le livre que Vincent Albouy et moi-même avons réalisé. Je suis, bien sûr, allé faire un tour sur votre site. Cela m’a permis de constater que, comparé à vous, je n’étais qu’un très modeste arachnophile. Cependant, ma photothèque comporte une bonne soixantaine d’espèces, sans compter les araignées non identifiées. Presque toutes ont été observées dans l’ouest de la France. Je suis tout prêt à ouvrir la discussion avec vous.
Très cordialement.
Vincent Albouy n’est pas en reste :
Sent: Thursday, December 08, 2011 8:06 AM
Subject: Re: noms vernaculaires
Bonjour Richard,
Je suis depuis longtemps un adepte du couple nom vernaculaire/binome latin. Le second, parce qu’entomologiste systématicien dans ma jeunesse, je sais bien que c’est
le seul moyen d’éviter toute confusion. Le premier, parce que vulgarisateur et conférencier auprès du grand public depuis quelques années, je vois bien que le latin
hérisse et bloque la plupart des non-spécialistes. Un livre n’utilisant que les binomes latins est classé « scientifique » et laissé aux spécialistes, même si son texte est à la
portée du grand public.
Il n’existe que très peu de listes de noms vernaculaires. Je n’en possède qu’une, rédigée par Christian Luquet, pour les papillons de jour. Les espèces communes ou
celles appartenant à des groupes ayant fait l’objet de guides grand public possèdent en général un (ou plusieurs) noms vernaculaires. Comme vous l’a dit André, nous
avons puisé prioritairement à cette source.
En source annexe, il reste les vieux livres de la fin du XVIIIe et du début du XIXe, qui donnent souvent un nom vernaculaire traduit du latin, mais qui ne concernent que la
petite minorité d’espèces déjà décrites à cette époque. J’utilise aussi beaucoup Internet, en tapant le nom latin et en voyant ce qui sort. Les anglais utilisant
systématiquement des noms vernaculaires, il suffit de les traduire s’ils paraissent acceptable (un nom très ramassé en anglais peut devenir trop long en français).
Et puis, en dernier recours, il faut créer les noms qui manquent, en suivant les règles qu’André a décrites dans son message.
Pour ce qui concerne les araignées, peu de noms vernaculaires existants, pas de liste à ma connaissance. Le guide ne concernant que peu d’espèces, cela n’a pas été
trop genant pour nous. Mais nous avons du en créer une bonne moitié.
Pour répondre à votre dernière question, je suis un handicapé d’Internet. C’est arrivé trop tard dans ma vie pour que je le range dans mes outils de travail quotidiens.
Pour formuler les choses autrement, je trouve que cela prend beaucoup trop de temps de s’occuper d’un blog, de lire et répondre aux messages qui circulent sur les
forums. Je préfère consacrer ce temps à observer les bestioles dans la nature. Je n’utilise Internet que pour aller chercher activement et volontairement les infos dont j’ai
besoin. De ce point de vue, c’est un outil irremplaçable, une vraie bibliothèque mondiale, à condition de bien savoir trier les sources.
Cordialement,
Vincent
> Message du 07/12/11 20:33
> Bonsoir Vincent et merci pour votre réponse.
> J’avais, en parallèle, contacté aussi votre comparse, André Fouquet, dont je
> reproduis ci-dessous les réponses… mais votre avis est aussi le bienvenu !
> J’aime aussi beaucoup les noms vernaculaires mais je m’en méfie quelque
> peu… lorsqu’on parle d’Epeire par exemple, il y a une flopée d’araignées
> qui sont concernées !!
> Avez-vous fait une liste de ces noms vernaculaires dont je pourrais me
> référer en cas de besoin dans mon blog spécial arachnides
> Participez-vous à certains forums ?
> Grand merci encore pour votre réponse et au plaisir de vous lire,
>
> Richard Louvigny
Alors le livre suivant, avec une couverture plastique et qu’on peut glisser dans sa poche, est un guide Vigot sur les araignées de M. Baehr & H. Bellmann (120 pages)

De biens jolies photos aussi, aussi répertoriées par biotope avec beaucoup de noms vernaculaires !
Des araignées courantes, certes (132 sur les 1600 espèces européennes…quoiqu’il y en ai plusieurs dont je ne connaissais pas l’existence… tant mieux… et d’autres, que je rencontre fréquemment, n’y sont pas (Tegenaria parietina, Psilochorus…) !
D’excellentes photos donc et un guide agréable… Outre les caractéristiques complètes et l’habitat, les remarques sont aussi assez fouillées !
Mais je suis loin d’avoir tout lu et y reviendrai à l’occasion !