Les araignées de ma cave…

Une habituelle de ma cave… la Tegenaria atrica, appelée encore Tégénaire noire en language populaire… plutôt juvénile, 4mm !

 

 

 

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Toujours très présentes, les Pholques (Pholcus phalangioides)

 

 

 

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Les suivantes sont plus rares en cave, elles sont vraisemblablement rentrées pour se mettre « au chaud »…

 

Un joli couple de Lepthyphantes minutus/leprosus (plus d’une épine sur le métatarse I)

 

 

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Voici le mâle…

 

 

 

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Une jolie Metellina sp. est aussi entrée !

 

 

 

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Ce Philodromus sp. s’est aussi mis à couvert…

 

 

 

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Etonnante aussi la rentrée de cette petite araignée-loup, une Pardosa amentata…

 

 

 

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Quelques juvéniles Tegenaria parietina aussi, sur des toiles poussièreuses difficiles d’accès…

 

 

 

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Les suivantes se retrouvent aussi à l’intérieur mais c’est par accident… elles se trouvaient sur des chaises de jardin rentrées avant la neige !

 

L’Araignée citroën », Anyphaena accentuata

 

 

 

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et même une Tetragnatha sp.

 

 

 

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L’autre groupe de Lepthyphantes… Tenuiphantes tenuis

les Lepthyphantes se séparent en deux groupes dont la distinction se fait par rapport au nombre d’épines du métatarse des pattes I (éh oui, l’arachnologie c’est quelque chose de précis… et il reste ensuite à en déterminer l’espèce !!)

Qui plus est, certaines ont déjà changé de genre… je tacherai de faire la clarté la-dessus aussi !… Voir en fin d’article, après les photos, je reprendrai les modifications du Roberts car il y a pas mal de changements !

Faut-il encore savoir où se trouve le métatarse de la patte I (je pavoise, je pavoise… mais heureusement que j’ai mes livres de références pour m’y retrouver !!)

Alors, imaginez… faut parvenir à voir l’épine d’un métatarse d’une bestiole qui fait 3mm à tout casser ! Une gageure !!

Mais commençons par la taille de l’araignée… un petit 3mm… un monstre !

 

 

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Alors les pattes I sont les deux premières pattes, à l’avant… elles sont composées de 4 segments… en partant de l’abdomen, de la hanche, on a le fémur, puis le tibia, le métatarse et enfin le tarse !! (impossible d’y voir quoique ce soit sur les parties concernées !)

Voici donc les deux derniers segments qui nous intéressent…

 

 

 

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Photo prise au bridge Canon SX10 S + Raynox 250

Ci-dessous un essai avec le Canon SX40 HS + idem (juste pour comparer…)

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Ne pas confondre avec les épines du tibia qui, elles, sont plus nombreuses !!

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Là, ça devient plus clair… Une seule épine, bien visible… il ne reste plus qu’à appliquer la théorie (mais voir tout en bas pour les modif.) :

 

 

Si plus d’une épine = L. nebulosusL. leprosusL. minutus ou L. alacris (Ce sont généralement celles que je trouve chez moi… )

 

Si une seule épine, on passe dans le groupe : L.obscursus – tenuis – zimmermanni – cristatus – mengei – flavipes – tenebricola – expunctus

 

(Encore un fois sans tenir compte que certaines ont déjà été répertoriées ailleurs : Lepthyphantes obscursus est devenue Obscuriphantes obscursus, Lepthyphantes tenuis devient Tenuiphantes tenuis…)

 

Ah ! ah !… je passe enfin dans le second groupe…

Je crains que la taille, pourtant précise, ne m’aide pas beaucoup… Plusieurs espèces font entre 2,5 et 3,2mm ! Faudra trouver autre chose.

La robe…

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Ce sont les seuls éléments en ma possession pour essayer d’en déterminer l’espèce… Comme je ne vois pas l’utilité de sacrifier ces bestioles (au contraire…) pour essayer d’en déterminer l’espèce plus précisément, comme le ferait un arachnologue (que je ne suis pas !) en la passant sous une loupe binoculaire, je me contente d’essayer, lorsqu’elle veut bien se retourner et surtout rester un peu statique, de flasher son ventre pour tenter d’y voir plus précisément son épigyne (entrée de l’organe reproducteur de l’araignée femelle)

Ceci dit, même ceux qui essayent avec une loupe binoculaire ont parfois d’énormes difficultés pour analyser les parties génitales… soit la bino est trop peu puissante, soit ils n’ont pas les capacités chirurgicales nécessaires pour triturer ces bestioles de quelques mm… Pour ce qui me concerne, je préfére les laisser vivre et me contenter soit d’un Xphantes, d’un Tenuiphantes s.l. ou encore d’un Tenuiphantes c.f. tenuis… (c.f. signifiant confere, confer en latin…comparer, mettre en parallèle en français !)

Voici l’épigyne (avec les moyens du bord) pour les puristes…  

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Rajout : je ne pensais pas si bien dire… mon mentor Koen Van Keer me dirige vers Tenuiphantes tenuis (anciennement Lepthyphantes tenuis) et les bonnes photos d’Olivier du site http://www.lenaturaliste.net/forum/viewtopic.php?f=176&t=1649&p=6825&hilit=tenuiphantes#p6825 me confortent dans ce choix (épigyne etc…) !

Mais Koen ajoute : « Tenuiphantes tenuis est la plus commune mais ce n’est pas là un trait déterminant... Xphantes comme tu dis ou plus scientifiquement Lepthyphantes s.l. (sensus lato) conviendrait mieux ! »

Alors, les actualisations :

 

Si plus d’une épine = L. nebulosusL. leprosusL. minutus ou L. alacris  

Si une seule épine, on passe dans le groupe : L.obscursus – tenuis – zimmermanni – cristatus – mengei – flavipes – tenebricola – expunctus

C’est un peu un melting pot comme on dit chez nous, jugez plutôt :

Celles avec plus d’une épines sur le métatarse I :

Lepthyphantes nebulosus est devenue Megalepthyphantes nebulosus

              »           alcatris     est devenue Teniuphantes alcatris

Celles avec une seule épine :

Lepthyphantes obscursus est devenue Obscursiphantes obscursus

             »            tenuis              »         Tenuiphantes tenuis

           »          zimmermanni     »         Tenuiphantes zimmermanni

             »            cristatus           »                       »           cristatus

            »          mengei             »                     »           mengei

           »           flavipes            »                     »           flavipes

             »           tenebricola        »                     »           tenebricola

             »           expunctus         »           Agnyphantes expuntus

Vous suivez toujours ?

                               

Amaurobius mais laquelle ?

Un rapide passage, entre deux averses, en lisière de Forêt de Soignes, à Groenendael, près de cette petite chapelle qui me fournit souvent de nouvelles rencontres…

Je vous ai déjà aussi parlé du couvercle de ces poubelles en bois, rarement utilisées en cette saison, dont certaines abritent pas mal de bestioles tandis que d’autres, à quelques mètres de là, restent désespérément vide !?

J’y ai déjà trouvé de superbes Malthonica, Metellina, Lepthyphantes et autres Anyphaena… Anyphaena qui sont toujours très présentes, et mêmes nombreuses en cette fin décembre !

Mais pour ce jour, c’est un couple d’Amaurobius qui a capté ma curiosité…

Difficile de différencier Amaurobius similis de fenestralis… ce sont toutes deux des araignées cribellates qui confectionennent une toile cotonneuse qui « accroche » comme du velcro… Les Amaurobius ont une envergure comprise entre 4 et 15mm (dixit le « Roberts »), le corps de similis fluctuant entre 9-12mm pour la femelle, 6-8mm pour le mâle… la fenestralis, plus petite, fluctue entre 7-9mm pour la femelle, 4,5-6,5mm pour le mâle.

Je n’ai, bien entendu, pas prélevé ces modèles pour ne pas les déranger plus mais cela m’aurait, peut-être, permit de les déterminer. Pas moyen de les différencier au niveau de l’habitus, de la robe, mais le biotope peut parfois trancher… fenestralis, contrairement à son nom, ne se retrouve pas dans les encadrements de fenêtres (pourquoi faire simple hein !) mais plus habituellement sur les arbres, branches tombées à terre, litière, sous les pierres… tandis que similis cotoye plus fréquemment les anfractuosités des murs, palissades, encadrements de fenêtres, notamment dans et près des habitations (tjrs dixit le « Roberts ») mais elle peut également s’observer loin des bâtiments, dans les mêmes habitats que Amaurobius fenestralis (pffff…)

Comme je n’ai pas de vue suffisamment précise des pédipalpes du mâle (une fois n’est pas coutume…) qui, là aussi, auraient pu mapporter une détermination plus précise, je me contenterai donc d’un Amaurobius sp., bien pratique quand on doute !

Encore un fois, je n’ai pas voulu embêter plus ce couple qui ne m’a laissé que quelques dizaines de secondes avant de s’abriter de ma curiosité de paparazzi !

 

 

 

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Ci-dessous le mâle suit la femelle qui entre dans son repaire…

 

 

 

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On remarquera les pédipalpes caractéristiques des Amaurobius mâles !

 

 

 

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Viiiiiite, ils s’en vont…

« Pfffff… On ne peux même plus draguer à l’aise ici !  » semble me repprocher le mâle !

 

 

 

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et voilà… partis !!

 

 

 

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Le même endroit est aussi squatté par des Anyphaena accentuata (l’araignée-citroën), que je vous ai déjà présentée… donc un simple cliché furtif !

 

 

 

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Dans la petite chapelle, rien de bien neuf, une Neriene peltata…

 

 

 

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et une autre, minuscule, que je pense être une Nigma flavescens mais ça demandera confirmation par Koen !!

 

 

 

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Voilà, c’était mes forestières de Noël…

Araignées de Nowel…

Elle est arrivée dans le milieu de table du fleuriste…

 

Le biotope… :-))))

 

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Royalement 3mm de corps… complètement inoffensive !

 

 

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C’est une é père de Noël… L’Epeire courge ou concombre de son doux nom scientifique Araniella cucurbitina/opisthographa

http://richardunord6.skynetblogs.be/archive/2010/04/24/courge-concombre-araignee-araniella.html

 

Elle est dans sa livrée hivernale… pour mieux se dissimuler dans les feuilles mortes… imaginez qu’au printemps prochain, elle sera vert fluo… oui ! oui !

 

 

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Ses huit petits yeux nous disent bonjour et joyeux Noël !!

 

 

 

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Je ne peux pas fermer ce post de Noël sans parler de ma préférée du jardin qui m’a fait un petit coucou hier, entrée avec les chaises du jardin…

 

Marpissa muscosa juvénile… tout aussi inoffensive !

 

 

C’est un véritable plaisir de la voir bouger la tête pour suivre tous vos mouvements, c’est une araignée très réactive au regard captivant !

 

 

 

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Joyeux Noël !!

 

 

 

 

 

 

 

 

Les livres…

Alors… mes bouquins de références »…

Ce n’est qu’en 2006 que cette « passion » m’est venue… J’ai alors chiné, chez les bouquinistes de ma région et suis, bien sûr, tombé sur des bouquins obsolètes mais qui avaient le mérite d’exister et qui était le fruit de recherches et d’observations dignes d’intérêt !

Une vieille Encyclopédie entomologique, « Les Arachnides » par Lucien Berland (1932) édition Paul Chevalier & Fils

-Beaucoup d’infos qui m’ont bien servi concernant les diapasons à utiliser pour faire sortir les arachnides de leur repaire, l’explication de l’autotomie (ou l’art de séparer d’une patte lors d’une emprise…), explication retrouvée bien sûr après dans d’autres ouvrages, des « scopules », ces coussinets de poils qui permettent à certaines espèces de grimper sur les supports les plus lisses et d’autres détails style : « Certaines araignées accouplées fin novembre, ne pondront qu’au mois de juillet de l’année suivante (spermatèque…) » et, en qui concerne les manoeuvres pré-nuptiales, il continue : « … Tandis que chez la plupart des animaux, la possession est brutale et ne s’accompagne d’aucun acte accessoire, ici y préludent toute une série de manoeuvres remarquables, et qui placent les araignées à un haut degré dans l’échelle psychique des êtres » rien que ça !…les araignées seraient attirées par la musique,  Bref, 1932, certes désuet, mais encore plein d’enseignement !

C’était mon premier bouquin… d’autres suivirent, bien sûr, et j’y reviendrai !

 

 

 

Actuellement, deux se bousculent sur ma table…

Un, tout neuf, sorti en novembre 2011 :

 Arachna – Les voyages d’une femme araignée – par Christine Rollard aux éditions Belin, réputée aranéologue française que j’ai croisée lors d’une réunion d’ARABEL…  et qu’il me tarde de lire… en le feuilletant, j’y ai déjà vu de superbes clichés…

 

 

 

 

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Remarquez le reflet de ses yeux… Whaw, belle réussite !!

 

 

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J’ai échangé mes impressions avec l’auteur(e)… Si vous avez le temps, elles sont visibles sur le forum http://araignees.xooit.fr/t4066-Qui-l-a-lu.htm#p30253 avec réactions de forumeuses(eurs)

 

 

 

Un autre, découvert un peu par hasard car rien dans son titre de parlait d’arachnides :

 

 

 

 

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Les Insectes – de Vincent Albouy et André Fouquet (avec lesquels je corresponds) aux éditions Delachaux & Niestlé dont je vous donnerai mon avis après lecture (http://www.passionculture.fr/9782603017579-reconnaitre-facilement-les-insectes-vincent-albouy-andre-fouquet/#)

Pour rappel, les araignées (8 pattes) ne font pas partie des insectes (6 pattes) mais des arachnides !!

Ce qui m’a intéressé chez eux, ce sont les noms vernaculaires (populaires) cités dans l’ouvrage… je suis un inconditionnel de l’utilisation des noms scientifiques, pour que tout le monde se comprenne… mais les noms français, vernaculaires et populaires m’intéressent aussi… chaque langue désigne d’ailleurs, parfois d’une manière plus imagée et pertinente, un nom scientifique dont l’origine nous dépasse… mais malheureusement cela reste parfois trop vague… comme une « Epeire » par exemple… un nom qui regroupe une bonne dizaine de genres et d’espèces…

Mais j’y reviendrai avec notre échange épistolaire…

Me revoilà…

Bon, ce livre « Les insectes » nous montre beaucoup de bons clichés pour reconnaître les insectes et arachnides, classés par biotope, arbes & buissons, troncs, poteaux & murs, herbes & plantes basses, fleurs, sol, et sous les pierres, rondins et écorces…

Pour la détermination des araignées, c’est correct… la taille est indiquée avec une brève description de la bestiole et son biotope… Bon, il manque pas mal d’espèces, ce sont les plus courantes (4 espèces pour le premier biotope, 9 pour la deuxième, puis 15, 7,6 et 4). Un peu court pour moi mais la part est faite belle aux insectes, ce qui est le but du livre…

Voici l’échange de courriels avec les auteurs dont je remercie la célérité des réponses et leur aimable « accessibilité » !

 

A commencer à lire par le bas pour respecter la chronologie… :-)))

 

« Bonsoir Richard,

 
Nous tenions, absolument, aux noms vernaculaires. Pour un certain nombre d’espèces de ce livre – araignées ou insectes – nous avons repris des appellations déjà utilisées dans des guides de vulgarisation publiés auparavant. Par exemple, dans « Insectes d’Europe » d’Heiko Bellmann, adapté en Français par Gérard Ch. Luquet chez Artémis ou dans les ouvrages de Gaëtan du Châtenet chez N.A.P.  Faute de les avoir découverts dans la littérature, nous avons créé d’autres nom de toutes pièces, en essayant, le plus souvent, de traduire les noms scientifiques ou en insistant sur une particularité de la bestiole. J’ai ressorti, pour cela, mon vieux Gaffiot ainsi qu’un ouvrage sur les racines grecques. Pour une espèce non mentionnée dans l’ouvrage, mais que nous ajouterons peut-être à une prochaine édition revue et augmentée : Metellina segmentata, je proposerai, par exemple, la méta chamarrée.
Très cordialement.
André.
 

Sent:Tuesday, December 06, 2011 6:02 PM

Subject: Re: Araignées du Far-West

 

 

 

Bonsoir André,
 
Grand merci pour la célérité de votre réponse !
J’avoue ne pas (encore) avoir acheté votre livre mais ai pu le compulser chez une connaissance !
Ce qui m’a beaucoup intéressé ce sont les noms vernaculaires français des araignées… J’ai cherché, en vain, à les trouver sur Internet… Qu’elles sont vos sources ?
C’est intéressant car chaque langue a ses propres noms vernaculaires et c’est toujours attractif de comparer les noms français, anglais et néerlandais !
J’irai acheter votre livre prochainement pour approfondir tout cela !
Encore merci pour votre disponibilité.
Bien à vous,
 
Richard
 
Sent: Tuesday, December 06, 2011 5:09 PM
Subject: Araignées du Far-West
 
Bonjour,
 
Coralie Matera, de chez Delachaux et Niestlé, me transmet votre courriel. J’espère que vous apprécié le livre que Vincent Albouy et moi-même avons réalisé. Je suis, bien sûr, allé faire un tour sur votre site. Cela m’a permis de constater que, comparé à vous, je n’étais qu’un très modeste arachnophile. Cependant, ma photothèque comporte une bonne soixantaine d’espèces, sans compter les araignées non identifiées. Presque toutes ont été observées dans l’ouest de la France. Je suis tout prêt à ouvrir la discussion avec vous.
Très cordialement.
 

 

André Fouquet.
 
 
Vincent Albouy n’est pas en reste :
 
 
 
Sent: Thursday, December 08, 2011 8:06 AM
Subject: Re: noms vernaculaires
 
 
Bonjour Richard,
 
Je suis depuis longtemps un adepte du couple nom vernaculaire/binome latin. Le second, parce qu’entomologiste systématicien dans ma jeunesse, je sais bien que c’est
le seul moyen d’éviter toute confusion. Le premier, parce que vulgarisateur et conférencier auprès du grand public depuis quelques années, je vois bien que le latin
hérisse et bloque la plupart des non-spécialistes. Un livre n’utilisant que les binomes latins est classé « scientifique » et laissé aux spécialistes, même si son texte est à la
portée du grand public.
 
Il n’existe que très peu de listes de noms vernaculaires. Je n’en possède qu’une, rédigée par Christian Luquet, pour les papillons de jour. Les espèces communes ou
celles appartenant à des groupes ayant fait l’objet de guides grand public possèdent en général un (ou plusieurs) noms vernaculaires. Comme vous l’a dit André, nous
avons puisé prioritairement à cette source.
En source annexe, il reste les vieux livres de la fin du XVIIIe et du début du XIXe, qui donnent souvent un nom vernaculaire traduit du latin, mais qui ne concernent que la
petite minorité d’espèces déjà décrites à cette époque. J’utilise aussi beaucoup Internet, en tapant le nom latin et en voyant ce qui sort. Les anglais utilisant
systématiquement des noms vernaculaires, il suffit de les traduire s’ils paraissent acceptable (un nom très ramassé en anglais peut devenir trop long en français).
 
Et puis, en dernier recours, il faut créer les noms qui manquent, en suivant les règles qu’André a décrites dans son message.
 
Pour ce qui concerne les araignées, peu de noms vernaculaires existants, pas de liste à ma connaissance. Le guide ne concernant que peu d’espèces, cela n’a pas été
trop genant pour nous. Mais nous avons du en créer une bonne moitié.
 
Pour répondre à votre dernière question, je suis un handicapé d’Internet. C’est arrivé trop tard dans ma vie pour que je le range dans mes outils de travail quotidiens.
Pour formuler les choses autrement, je trouve que cela prend beaucoup trop de temps de s’occuper d’un blog, de lire et répondre aux messages qui circulent sur les
forums. Je préfère consacrer ce temps à observer les bestioles dans la nature. Je n’utilise Internet que pour aller chercher activement et volontairement les infos dont j’ai
besoin. De ce point de vue, c’est un outil irremplaçable, une vraie bibliothèque mondiale, à condition de bien savoir trier les sources.
 
Cordialement,
 
Vincent
 
 
 
 
> Message du 07/12/11 20:33
 
 
> Bonsoir Vincent et merci pour votre réponse.
> J’avais, en parallèle, contacté aussi votre comparse, André Fouquet, dont je
> reproduis ci-dessous les réponses… mais votre avis est aussi le bienvenu !
> J’aime aussi beaucoup les noms vernaculaires mais je m’en méfie quelque
> peu… lorsqu’on parle d’Epeire par exemple, il y a une flopée d’araignées
> qui sont concernées !!
> Avez-vous fait une liste de ces noms vernaculaires dont je pourrais me
> référer en cas de besoin dans mon blog spécial arachnides
> (http://richardunord6.skynetblogs.be/) ou dans les forums que je visite !
> Participez-vous à certains forums ?
> Grand merci encore pour votre réponse et au plaisir de vous lire,
>
> Richard Louvigny
 
 
 
Alors le livre suivant, avec une couverture plastique et qu’on peut glisser dans sa poche, est un guide Vigot sur les araignées de M. Baehr & H. Bellmann (120 pages)
 
 
 

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De biens jolies photos aussi, aussi répertoriées par biotope avec beaucoup de noms vernaculaires !

Des araignées courantes, certes (132 sur les 1600 espèces européennes…quoiqu’il y en ai plusieurs dont je ne connaissais pas l’existence… tant mieux… et d’autres, que je rencontre fréquemment, n’y sont pas (Tegenaria parietina, Psilochorus…) !

D’excellentes photos donc et un guide agréable… Outre les caractéristiques complètes et l’habitat, les remarques sont aussi assez fouillées !

Mais je suis loin d’avoir tout lu et y reviendrai à l’occasion !

 

L’araignée cracheuse – Scytodes thoracica

Je ne la rencontre qu’une fois par an, généralement en avril… en voici une de décembre, trouvée au plafond de ma cave, vers minuit… c’est plutôt une nocture : une femelle Scytodes thoracica

Je la trouve vraiment superbe… Elle se rencontre à l’intérieur des habitations dans le Nord et sous les pierres dans le Midi !

Elles n’ont que six yeux !

 (Voir dans catégories pour une présentation plus large – http://richardunord6.skynetblogs.be/archive/2010/04/23/le-cracheuse-araignee-scytodes.html et http://richardunord6.skynetblogs.be/archive/2009/07/21/la-cracheuse-quel-look-araignee.html )

 

 

 

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Mes forestières de décembre… dont Harpactea hombergi

Par ce temps glacial, je ne vais plus en pleine forêt pour repérer des arachnides… il est temps pour elles d’hiverner…

Ce début décembre, il faisait beau et j’en ai profité pour retourner à cette petite chapelle des étangs de Groennendael où je passe régulièrement et qui me fait souvent découvrir de nouvelles espèces… comique, elle est squattée par différentes araignées tout au long de l’année ! (http://richardunord6.skynetblogs.be/archive/2011/05/31/quelques-rencontres-foret-de-soignes.html)

En ouvrant une poubelle en bois non loin de cette chapelle, j’y ai vu quantité d’Anyphaena accentuata, celle que j’aime appeler « araignée citroën » à cause des chevrons qu’elle arbore sur son abdomen… il devait bien y avoir cinq ou six exemplaires (et c’était pareil dans une autre poubelle un peu plus loin… peut-être un bon abri pour l’hiver ??)

 

 

 

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Sur le bord de cette même première poubelle, une autre arachnide attira mon attention… Elle ne bougeait pas… figée sur le rebord… J’ai eu tout à loisir d’observer le magnifique masque qu’elle arborait sur son céphalothorax… Un superbe mâle Metellina merianae

 

 

 

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Son masque…

 

 

 

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Ces bonnes photos de ses pédipalpes permettent d’assurer son identification (pour les puristes !)…

 

 

 

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Les suivantes furent trouvées dans l’entrée de la chapelle, sous la toiture… Une déjà présentée dans ce blog, un mâle Nerienne peltata

 

 

 

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La suivante est nouvelle pour moi et pour ce blog… Une Harpactea hombergi…

Pas bien grande, 4,5mm, j’ai d’abord pensé à une Dysdera, la croqueuse de cloportes, car son abdomen y ressemblait mais son céphalo noir et ses chelicères discrètes m’ont orientés vers les Harpactea…(famille Dysderidae) également des prédateurs nocturnes de cloportes…

 

 

 

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