Ben oui, j’en vois tout le temps… Au début (2006) de mon intérêt pour les arachnides, les Opilions, qui ne sont pas des araignées mais qui font quand même bien partie de la famille des Arachnides au même titre que les Acariens, Scorpions etc…, m’ont intéressés un peu (voir Opilions dans Catégories) mais à l’époque, le petit apn Nikon que j’utilisais ne me permettais pas d’avoir suffisamment de détails pour les déterminer…
Voici ce qu’il faut pour pouvoir les déterminer :
« il y a un certain nombre de caractères présents sur les yeux : yeux lisses, tuberculeux ou épineux, avec plus ou moins d’épines, plus ou moins grandes… Yeux petits (voire absents dans de rares cas) ou très gros… Chélicères avec des épines ou non, chélicères très longues… Pédipalpes avec des apophyses ou non, des épines ventrales très développées ou non… Selle (bande dorsale de l’abdomen) : présente ou non, linéaire, maculée, avec un bande dorsale ou non, etc. La robe générale peut aussi être importante mais certaines espèces présentent beaucoup de variabilité (y compris au niveau de la selle). Il convient donc d’être prudent. Le pénis est également déterminant pour des espèces difficile à déterminer jusqu’à l’espèce comme dans le genre Nelima. »
Merci à Emmanuel (Opiliones2000)

Petit rappel… Les Opilions sont complètement inoffensif, ils n’ont pas de venin et sont très utiles comme « nettoyeurs » de jardin !!
J’avais quand même, à l’époque, demandé à un spécialiste belge, Luc Vanhercke, de m’aider pour cette photo-ci : http://richardunord6.skynetblogs.be/archive/2006/11/20/araignee-anelasmocephalus-cambridgei-opilion.html)
Dernièrement, Didier Petot (superbe site http://dipode-vie.net/Arachnides/Index.html et administrateur de la galerie de LDMI) m’a relancé pour un Opilions flashé en 2006, un Opilio canestrinii !
Bref, comme j’en ai encore deux sur un mur de mon jardin et que la théorie (grâce au site de Pierre http://arachno.piwigo.com/index?/category/766-opilio_canestrinii) est plus accessible, je me suis pris au jeu de les déterminer…
Vraisemblablement de la même espèce, Opilio canestrinii, voici ce que nous en dit la théorie (trouvé sur Internet http://www.gretia.org/dossiers_liens/nosact/inv_pdl/pdf/Fiches_taxons/Opilions.pdf) :
Eléments de biologie et d’écologie
Au même titre que les araignées, les scorpions ou les acariens, les opilions sont des arachnides. Ils se caractérisent ainsi entre autres par la présence de 4 paires de pattes, généralement très longues. Ils se différencient des araignées par leur abdomen (segmenté) soudé au céphalothorax, leur donnant ainsi un corps d’aspect trapu et ovoïde. Une seule paire d’yeux simples est disposée sur une protubérance dorsale appelée ocularium.
Ils sont davantage connus sous leur nom vernaculaire de « faucheurs » ou « faucheux » (Dans mes posts sur les Opilions – voir catégories -, j’explique l’origine de ce qualificatif http://richardunord6.skynetblogs.be/archive/2009/09/12/arachnides-de-la-foret-de-soignes.html).
Leur régime alimentaire ressemble à celui des araignées : ils sont carnivores. Les proies sont saisies par les pédipalpes, puis triturées par les chélicères pour être imprégnées de suc digestif. En revanche, contrairement aux araignées qui ne consomment que des proies, les opilions peuvent à l’occasion se nourrir de cadavres (régime détritivore ou nécrophage). Ils sont plutôt actifs la nuit.
La reproduction, au contraire des araignées, ne fait pas intervenir de parade nuptiale, et l’insémination est directe. La copulation ne dure que quelques minutes et peut se répéter plusieurs fois. Les femelles pondent les oeufs fécondés grâce à leur ovipositeur, et les abandonnent dans la nature.
Il existe onze familles d’opilions mais la plupart des espèces françaises sont des Phalangiidae. A ce jour, l’ordre des Opilions comporte plus de 5000 espèces décrites, dont 120 sont présentes en France
(Delfosse, 2004).
La théorie du site de Pierre pour l’Opilio canestrinii :
Habitus : A de longues pattes, est de couleur claire et ressemble assez bien à Leiobunum mais l’ocularium est assez petit et plat et de couleur claire. Les traits blancs surlignés de noir de l’abdomen le rendent assez reconnaissables.
Pour Emmanuel :
Opilio canestrinii. Quelques caractéristiques : les chevrons de l’abdomen, les pattes noires, le petit ocularium avec quelques épines, la robe orangée…(les yeux tendent à se rejoindre vers la partie supérieure) Emmanuel »
Bon, ben fort de cela, voici ce que je pense être des Opilio canestrinii :
L’ocularium petit et plat, de couleur claire…



il est accompagné d’un autre…

La seconde partie de la théorie de Pierre :
« Les traits blancs surlignés de noir de l’abdomen le rendent assez reconnaissables. »
me semble correspondre…

Chouette, « mon » spécialiste belge, Luc Vanhercke, me confirme :
« Identifiés correctement »
Merci à lui…
Alors le suivant est d’une autre espèce, aussi très présente dans mon jardin !
Identifié par Emmanuel (Opiliones2000) comme Leiobunum rotundum…
Pas cette photo-ci mais les suivantes !!
Voici ce qu’il faut photographier pour identifier un Opilion :
http://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?f=83&t=90759

Leiobunum rotundum




Quelques infos supplémentaires pour la détermination :
Voilà d’autres précisions trouvées sur le net :
Leiobunum sp.
les Leiobunum n’ont pas ces épines sur la partie céphalique
Ocularium inerme
L. rotundum
coloration uniformément foncée de l’ocularium
« selle » (de femelle) etroit/droit, et forme du corps plus droit/longue
Leiobunum blackwalli
Ocularium blanc ou à tendance roussâtre, la selle triangulaire et l’aspect du corps de forme « poire » …
Phalangium opilios sp.
pedipalpes très longues et fines
chélicères peu proéminents, petits
deux petits dents au dessus de les cheliceres typique de P.opilio
vérifier la présence (P. opilio) ou absence (M. morio) des 2 fameux tubercules.
épines sur ocularium
sur le bord antérieur du céphalo, on distingue deux épines tuberculeuses, épines qu’on ne trouve pas chez Leiobunum mais qui existe chez Opilio (mais on devrait cependant en apercevoir d’autres répartie sur la partie céphalique, les trochanters, etc…).
fémurs des pattes, pour mieux voir les armatures existant chez Opilio : rangées d’épines tuberculeuses sur l’ocularium d’Opilio tandis que celui de Leiobunum est inerme, et épines des pattes plus nombreuses et fortes chez Opilio
Encore un échange instructif (juillet 2015) avec Emmanuel ici :
http://www.forumbretagne-vivante.org/t13317-opilion
Phalangium opilio. Vous avez antérieurement les deux épines supra-chélicérales qui sont un indice précieux. L’ocularium est large et bien épineux, les pattes bien épineuses et la selle caractéristique (plus marquées au niveau des articulations abdominales que chez Mitopus morio).