Le chélicères proéminentes, surtout vue du dessus, permettent de la différencier plus facilement des Amaurobius… la couleur des pattes, brun-roux foncé en est aussi une caractéristique !
Taille : 13mm de corps…
Un critère, non scientifique certes, mais qui peut aider à le différencier des Amaurobius… Le céphalothorax est égal ou plus grand que l’abdomen, comme ci-dessous, et leschélicères beaucoup plus imposantes !
En voilà une que je connais bien… Tegenaria parietina
« Dans la moitié nord de la France, vit exclusivement à l’intérieur des habitations. Dans le midi, vit à l’air libre, dans les trous des rochers et des vieux murs »
(Les Araignées – Michel Hubert – 1975) Les livres obsolètes ont du bon !! (et absente du Guide photo des araignées de Bellmann 2014 ??)
Elle détient, je crois, un record de vitesse dans le Guinness book !
Voici un mâle aux pattes immenses… 14 centimètres d’envergure…
J’en reparle aussi car j’ai trouvé hier soir, sur un mur extérieur donnant sur le jardin, une femelle particulièrement sombre, inhabituel de mon point de vue !
Tegenaria parietina (10-20mm de corps, sans les pattes)
Habituellement, elles ressemblent plutôt à ceci :
A ne pas confondre avec sa cousine Malthonica ferruginea (9-11mm)
Mais revenons à ma trouvaille d’hier soir…
Une caractéristique, non scientifique, mais que j’utilise à chaque fois avec bonheur, ce sont les six taches sombres réparties autour du céphalothorax (prosoma), trois de chaque côté… mais c’est vrai qu’elles sont parfois discrètes sur des bestioles empoussiérées… Comme celle-ci
Pour la petite histoire, dans le superbe livre de l’aranéologue Christine Rollard, Arachna, chez Belin… que je vous recommande chaudement, j’avais repéré, page 177, une mention de Tegenaria parietina qui, pour moi n’en n’était pas une car ces points étaient absents ! (les pattes n’étaient d’ailleurs pas annelées ce qui est aussi un trait caractéristique !)
Mais revenons à la mienne et à ces fameuses taches sombres…
Les voici, trois de chaque côté !
Voici quelques autres exemplaires de mon blog
J’avais un peu oublié celle-ci, trouvée sur le même mur, l’année dernière, en octobre aussi, et particulièrement sombre aussi !
Pour la suivante, il faut un œil averti pour la reconnaître…
Voici par comparaison, l’abdomen d’une Eratigena atrica(ex Tegenaria atrica)
Vous n’avez plus d’excuse pour ne pas les reconnaître ! :-))
il est temps d’élaguer mes noisetiers… C’est toujours l’occasion de rencontrer des araignées que je ne vois pratiquement jamais quand je scrute mes arbustes !!
Commençons par une arachnide, et non une araignée… Un Opilion, jolie petite bestiole, nettoyeuse du jardin…
Le gros plan du bloc oculaire… Opilio canestrinii
(En théorie…de longues pattes, est de couleur claire et ressemble assez bien à Leiobunum mais l’ocularium est assez petit, plat et de couleur claire. Les traits blancs surlignés de noir de l’abdomen le rendent assez reconnaissable)
Passons aux quelques araignées rencontrées… Une Nigma walckenaeri(3,5-5mm)
Pour suivre une Anelosimus vittatus(3-4mm)
La dernière de cette journée d’élagage est une Tetragnatha… du groupe montana… (sans bande claire sur le sternum donc exit extensa & pinicola)
J’ai ensuite nettoyé quelques buches pour mon feu-ouvert… nettoyé car il s’y cache souvent pas mal d’araignées que j’aurais du scrupule à brûler !
Je trouve souvent des Steatoda… Ici une Steatoda bipunctata(4-7mm)
Typique… brun à noir avec des reflets huileux… essentiellement dans les bâtiments…
Le céphalo granuleux des Steatoda…
Aussi beaucoup de petites Linyphiidae que j’aime appeler Xphantes, des Leptyphantes vraisemblablement minutus…(3-4mm)
Une femelle…
mâle… remarquez les pattes du mâle… toujours plus longues que celles de la femelle !
Beaucoup d’Epeires et de Metellina un peu partout… Suis parfois obligé de déplacer certaines toiles pour ne pas me les prendre en pleine figure…
Derrière une toile d’Epeire diadème que j’ai déplacée, je remarque une petite araignée sur une feuille d’un pot de fleurs… Tiens, un mâle Epeire me dis-je !
Par acquis de conscience, je le prends en photo… Que nenni… c’est une femelle Philodromus sp. qui a retourné une feuille pour en faire un abris pour, sans doute, protéger son cocon !
Un semaine plus tard, le 6 octobre, elle est toujours là !
9 octobre… elle est toujours en alerte…
18 octobre… Une mouche désagréable a terminé sous une tapette… un cadeau idéale pour cette femelle Philodromus qui semble ne jamais bouger ou très peu ! Je la dépose délicatement …
Elle met un certain temps avant de s’y intéresser… faut dire que la mouche ne bouge plus !
La voilà…
Sluuurrrp !
Voilà… Vers le 22 octobre, le vent et la pluie ont bougé beaucoup de chose, la femelle est partie… Comme le temps s’est calmé, j’ai pris quelques clichés et… les petits sont déjà sortis de leur coquille… On remarque soit des exuvies (des mues) soit des bébés qui bougent, bien enveloppé dans une feuille de lierre !
Au retour de notre escapade en Alsace, j’ai failli noyer cette petite araignée qui se baladait dans mon évier de cuisine… Un mâle Marpissa muscosa, la plus grande Saltique de Belgique (pas de panique… 6 à 8mm de corps !!)
Cette adorable petite araignée, doté d’une très bonne vue, suit du regard vos moindres mouvements…
Toute reproduction, même partielle, de contenu ou d’illustration ne peut se faire sans le consentement explicite de l’auteur. Les photos ne sont pas libres de droit.
Trouvées dans les archives de mon père Robert Louvigny (Pilote de chasse, adjoint du Commandant de la base de Kamina, Commandant du détachement Force Aérienne de Baka) ces deux « plaquettes », dactylographiées et raturées, sont des récits de survie en 1955 et 1956 à Kaniama (à 150km à l’ouest de la base de Kamina), au Katanga, dans l’ex-Congo belge.
Jean Militis, en 1955, assumait la fonction d’officier S3 dont la mission consistait à diriger l’entraînement de survie du Bataillon Para-Commando !
Bonne lecture…
Photo dont je ne connais ni la date ni le lieu…
Major Robert Louvigny (pilote de chasse) à gauche, Capitaine André Vandenbosch au centre et le Lieutenant Jean Militis à droite !
Pour la petite histoire, je ne connaissais pas le personnage central de cette photo… J’ai demandé à Bob Verhegghen (glidingbob) s’il pouvait me l’identifier… voici sa réponse :
Bonsoir Richard,
j’ai soumis la photo de ton blog au Colonel André Dambly, ancien patron de Florennes et auteur de deux livres sur l”histoire de Florennes .
Comme ton père et l’autre officier portent sur la poche la breloque de la 1ère escadrille ,je me suis dit qu’il pourrait l’identifier ;
Voici sa réponse :
“Le pilote de la 1ère est selon moi André VANDENBOSCH de la 111ème promotion incorporée en mai 1948 (très grand degré de certitude). Il ne reste plus grand monde de cette promotion.”
Grand merci à Laeticia, la petite fille d’André Vandenbosch qui confirme cela par son commentaire ci-dessous !
Un autre cliché de Jean Militis (de Michel Neyt)
Voici donc le deuxième fascicule de 23 pages… Avril 1957
Une anecdote pour terminer, que mon père (Robert Louvigny) aimait à nous raconter… Lors de la survie de Jean Militis, il l’avait survolé en Harvard, et, lors du retour, avait jeté au hasard, par son cockpit, un paquet de cigarettes… mais Jean Militis avait peu de chance de le retrouver avec les turbulences de l’avion et les matitis (la brousse quoi !)…
Eh ben si… par un heureux hasard, il le retrouva lors d’un de ses déplacements… ils en rigolèrent bien lors de son retour !
Voici quelques clichés familiaux, des chutes de la Kilubi, à 80 km au nord de la base de Kamina, dont la centrale électrique, crée par l’armée belge, alimentait en électricité !
Endroit bien connu des paras et où mon père nous amenait régulièrement !
Au dessus du barrage, une zone de baignade… fallait pas être phobique des serpents… on en croissait des verts (inoffensifs parait-il) qui nageaient et traversaient la rivière, puis se retrouvait parfois enroulés sur les échelles métalliques de sortie… Je me rappelle en avoir croisé un brun (j’avais sept ans), d’une autre espèce, qui remontait un plan incliné où l’on descendait les kayak… (j’ai vite fait demi-tour !!)
Les copains d’un jour… de mon souvenir de gamin de sept ans, certains avaient des jouets extraordinaires, des petites voitures confectionnées avec de simples fils métalliques, de bric et de broc, d’un manche et d’une ingéniosité incroyable, qui permettait d’avoir des roues avants directrices et donc de courir et se diriger… Un souvenir extraordinaire !!
Un coin qu’on apprécie… Petit bonjour de Riquewihr !
Je me suis baladé dans les vignes à la recherche d’arachnides… mais en … vain (sans jeu de mot !!) J’ai bien repéré de petites toiles, remplies de moucherons mais aucune araignées aux alentours… elles se cachaient peut-être dans les fissures des piquets !
Bref, j’ai donc opté pour une promenade sur le pourtour de cette cité médiévale… Riquewhir !
A un certain moment, coup de bol… un Pompile (que je vais déterminer… ma première piste est un Pepsinae Auplopus caebonariusen train de traîner à reculons, technique typique aussi des Dipogon sp.,une araignée-crabe, un Xysticus sp.
Détail d’une patte arrière… ça peut aider…
C’était ma récompense de Riquewihr… :-))
Un bon bol d’air…
J’ai contacté plusieurs « expérimentés »… Voici un avis, merci Didier :
« Il nes’agit pas d’Auplopus qui aurait quand même tendance à couper les pattes de l’araignée. Par ailleurs lestaches sur les ailes orienteraient vers les Dipogons en effet. Une capture du pompile estsouvent utile à la détermination. Avez vous posté vos photos sur le forum insecte.org ? Cordialement, Didier Roustide [balades.naturalistes] »
J’attends d’autres avis !
Voici l’avis de Franck Herbrecht (du groupe Gretia), que je remercie :
« Le pompile est sans conteste du genre Dipogon : ailes avec fascies sombres, habitude de tirer des araignées thomises (en l’occurence un Xysticus) par les filières… Après, pour l’espèce, c’est bien plus délicat car les « vrais » critères ne sont pas visibles sur les clichés mais même si rien de formellementsûr, on a des indices qui nous font plutôt penser à une espèce commune, Dipogon variegatus : fascies des ailes plutôt larges, adoption d’une surface minérale (alors que beaucoup de Dipogon nidifient dans des trous de bois), pattes antérieures totalement sombres… Mais ce pourrait être aussi Dipogon bifasciatus, notamment. En espérant avoir étéutile, Franck »
Dans le Bellman (Guide Delachaux & niestlé), il est dit, au sujet de Dipogon variegatum, que cette espèce capture de préférence des araignées-crabes (Thomisidés). En illustration une photo où l’on voit la bête hisser un Xysticus le long d’une paroi rocheuse.
« Pour une fois, je me risque à donner un nom, grâce à la coloration caractéristique des ailes. Toujours dans la famille des Pompilidés, il s’agit de Dipogonvariegatum, qui traîne à reculons l’araignée-crabe qu’il vient de capturer. «