Ce préambule étant fait, reste à préciser le biotope…
En Belgique, on a coutume de dire qu’a l’intérieur c’est plutôt Theridion melanurum tandis que loin des habitations c’est Theridion mystaceum mais comme le doute subsiste sans l’analyse des genitalia des bestioles sous une loupe binoculaire, on les regroupe en Theridion gr. melanurum…
Bon… Voici mes photos prises sur les troncs des marronniers…
Ils ressemblent un peu à ceux déjà trouvés il y a quelques temps…
Bref… la bouteille à encre… Faudrait en prélever pour une certitude mais je n’ai pas encore franchi ce cap !
Je me contenterais donc du de T. du groupe melanurum
Dans mes balades, je rencontre souvent des Opilions qui, bien qu’ils soient des arachnides, ne sont pas des araignées !
On les appelle, en language vernaculaire (populaire), des « faucheurs » ou « faucheux » et je vous ai déjà expliqué pourquoi dans ce blog (autotomie).
Les Opilions n’ont pas de venin, ce qui les rend encore plus sympathiques !
J’avoue ne pas essayer de les déterminer, les araignées me suffisent ! Quand c’est nécessaire, je m’adresse à un spécialiste es-Opilions, Emmanuel Delfosse, que je remercie chaudement !
Les Opilions sont carnivores mais contrairement aux araignées, qui ne consomment que des proies vivantes, ils peuvent, à l’occasion, se nourrir de cadavres (régime détritivore ou nécrophage)…
Pour celui ci-dessous, je ne sais pas si la proie était vivante… comme c’est juste en-dessous des bandes collantes des marronniers, il se pourrait qu’il l’ai récupérée… je ne sais pas !
Le plus de cette photo, c’est une vue des chélicères, des pinces, qui lui servent à triturer et malaxer les proies pour les enduire de sucs digestifs !
Identifié par Emmanuel comme Rilaena triangularis
Sur un autre marronniers, un Platybunus pinetorum (merci Emmanuel)… souvent confondu avec Rilaena triangularis (anciennement Platybunus triangularis)
Bon, il est temps que je retourne à mes araignées… J’en ai quelques-unes à vous présenter, fruit de mes deux dernières balades autour des marronniers !
A force de voir les différentes robes des Philodromus, la tentation est grande d’essayer de les déterminer jusqu’à l’espèce !
Voici donc un exemplaire mâle bien typé !
Dans lesAnnales du Musée royal d’histoirenaturelle de Belgique, j’ai trouvé cette description :
DESCRIPTION. Mâle —
Lecéphalothorax, jaune-pâle, un peu plus foncé sur les parties latérales, est criblé de petits points bruns;la pubescence qui le recouvre est blanche; les yeux sont entourés de petits cercles blancs très nets.
Voici le mien… céphalo pas vraiment jaune pâle, plus foncé sur les parties latérales et criblé de petits points bruns, les yeux entourés de cercles blancs…
Lespattes, de la même couleur que le céphalothorax, sont aussi criblées de points bruns;le fémur de la première paire montre deux rangées de trois épines;
Ici, plus de doute, ça correspond pile poil !… criblé de points bruns et les trois rangées d’épines…
Comme quoi faut toujours faire un maximum de clichés pour « choper » les détails qui feront la différences !!
il n’existequ’une seule épine courte à l’extrémité de la patella. La patte-mâchoire est jaunâtre;
Moins évident là…
l’extrémité du fémur est garnie de quatre épines; l’apophyse externe du tibia, noire, dirigée en avant, se termine en pointe; l’autre, plus courte, est arrondie à son extrémité; on distingue une petite pointe noire placée entre les deux apophyses. L’abdomen, assez étroit, allongé, jaunâtre, est ponctué de brun avec quelques accents transversaux dans sa moitié postérieure.
Bref, voici mes autres clichés de ce que je pense être un Philodromus rufus!
On remarque bien son fil de sécurité à gauche du cliché !
Temps splendide et chaud… au moins 25 personnes, fameux groupe !
Pas beaucoup de clichés d’araignées mais on en a vu suffisamment pour illustrer la belle présentation de Brigitte Segers, épaulée par Robert Kekenbosch…
Une Pardosa sp. femelle avec son cocon…
Une toute petite araignée, une Dictyna (latens, je pense !)2 à 3,5mm !
Voici ce qu’en dit Didier :
« On reconnait bien Dictyna par la coiffure longitudinale caractéristique et les anneaux (ndlr qu’on devine ici sur ma photo) blancs des pattes. L’aspect général gris permet de bien différencier D. latens des espèces voisines »
Deux petites araignées, trouvées à des moments différents, mais exactement à la même place, pendues à un fil de soie, en train d’entamer une descente !
La première est la plus grande araignée sauteuse de Belgique, une Salticidae donc, une Marpissa muscosa, très présente dans mon petit jardin… ça leur arrive donc de venir me dite bonjour !
11mm, une belle femelle adulte !
Doté d’une excellente vue… huit yeux répartis un peu partout !
Le masque fascial de la femelle est différent du mâle… les yeux cerclés de poils roux surplombant une large moustache jaune crème…
J’aurai certainement encore l’occasion de la rencontrer celle-là !!
La suivante, trouvée donc à mi-hauteur d’homme, est moins déterminable… C’est un Philodromus certes, mais il restera en Philodromus sp. pour le moment, j’envisagerai un groupe plus tard !
Alors, l’envergure… Habituellement, pour les connaisseurs, on ne donne que la taille du corps, sans les pattes… Donc ici 3,5mm, tout petit !
Mais si l’on tient compte des pattes, on arrive à une envergure de 17mm…
Un jeune mâle, je crois !
Philoromus… « qui aime courir » en grec !
Une araignée qui grimpe sur tout, même les surfaces les plus lisses et est très rapide… heureusement, elle s’arrête de temps en temps… faut être prêt là !!
Ce genre est, dans la famille des Thomisidae, celui qui renferme le plus grand nombre d’espèces… Voici un mâle rencontré sur un marronnier !
Pour commencer, les caractéristiques du genre :
Les yeux latéraux sont situés sur des tubercules bas et subcontigus. Abdomen relativement court, élargi et arrondi en arrière.
Les espèces françaises peuvent se répartir en trois groupes :
X. cristatus(où une vingtaines d’espèces se rattachent…)
X. acerbus(une petite dizaine)
X. robustus(une demi-dizaine)
(dixit le livre de M.Hubert « Les Araignées » de 1979 donc peut-être obsolète !)
D’où la difficulté à déterminer ces bestioles sur photo et que l’on laisse bien souvent en sp. (« species » qu’on utilise quand on ne connait pas l’espèce).
Je me réfère au guide de Michel Hubert (1979), obsolète certes, mais parfois plus riche en détails !
il nous parle notamment du « bandeau » (clypeus – juste en-dessous du bloc oculaire) des Xysticuspour en déterminer le groupe (c’est déjà ça !)… faut donc avoir la chance d’avoir photographié cet endroit et d’une manière nette… ce qui n’est pas mon cas car je ne connaissais pas ce détail… comme quoi faut toujours faire un maximum de clichés, sous tous les angles, et espérer avoir flashé le détail qui fera la différence !
Groupe 1 (cristatus) : Bandeau garni de 7 crins longs et effilés, céphalothorax orné d’une bande triangulaire, à côtés rectilignes.
Bon, je n’ai que ça sous la main…
Comme les autres groupes ont 11 crins, je n’en vois que peu ici… ça sera donc 7 !! :-))
Groupe 2 (acerbus) : Bandeau garni de 11 crins effilés ou tronqués ou claviforme. Céphalothorax orné d’une large bande céphalique sombre, à côtés convexes, se terminant postérieusement en point et bordée d’une ligne claire. Abdomen orné dorsalement d’un folium bordé de noir et renfermant une étroite bande médiane claire.
Groupe 3 (robustus) : Bandeau garni de 11 crins effilés ou tronqués ou claviforme. Céphalothorax sans bande dorsale définie. Abdomen sans folium bien défini, strié transversalement dans sa partie postérieure.
Voilà mes autres clichés de ce beau mâle !
Sur les photos ci-dessus, on remarquera un excroissance, une antenne, près du pédipalpe gauche… il était, bien sûr, en pleine prédation d’une… fourmi !!
Au chenois, dans le « vieux » Waterloo, il existe un carrefour que les anciens appellent encore « La Rose », carrefour de la rue Saint Germain et la rue Emile Dury..
A cet endroit, au siècle dernier, il y avait un estaminet qui portait le nom de « La Rose »… Ceci explique peut-être cela ! Une grosse demeure, toujours dans ce carrefour, se fait appeler « château de la Rose »…
J’ajoute mon grain de sel… les quatre rues de ce carrefour sont exactement dirigées vers les quatre points cardinaux… C’en est peut être l’origine ?
Intéressante aussi est l’origine du nom de la rue Saint Germain « Ce nom de Saint Germain provient de celui du chemin emprunté par les pèlerins qui se rendaient à la Fontaine des Enfants à Couture Saint Germain. Cette fontaine avait la réputation de guérir les convulsions enfantines. »
Un pèlerinage réputé est celui de Hal, ville dédiée, depuis le XIIIe siècle au culte de la Vierge Noire !
Rien ne dit que le Chenois n’en n’était pas un lieu de passage… comme semble l’indiquer l’article suivant :
J’ai aussi découvert, dans une petite chapelle privée de la chaussée d’Alsemberg, à Braine l’Alleud, la chapelle Notre Dame à la Rose de Jérico (classée – ou Chapelle de l’Ermite ou du Vieux-Moutier) – Chaussée d’Alsemberg 1015 – Ravissante chapelle du 15e siècle et véritable trésor de l’art gothique. Visitable deux fois par an.) donc un peu plus loin que l’Hermite, et où siège une « Vierge à la Rose »…
Dans le nouveau quartier construit à cet endroit, une rue a d’ailleurs été baptisée « Rue de la Rose » !
Bref… Tout cela pour en revenir à « la couleur de la Rose »…
Ce carrefour « de la Rose » fait actuellement l’objet d’un réaménagement et comme j’habite juste dans le croisement, j’en ai profité pour photographier sa « couleur », après le raclage d’une grue… Un beau tableau, non ? On dirait une toile de Cézanne !!
Le tableau dévoilé…
Pour celles et ceux que cela intéresse, voici les différents clichés des travaux dans ce carrefour, pris ce 19 mai 2015 !
Voici ce que j’avais devant ma porte cet après-midi… :-))
Mais reprenons la chronologie…
Après avoir attaqué la rue Saint Germain…
ils attaquent le carrefour de la Rose…
Malheureusement, certaines photos n’apparaissent plus ??? Pour celles et ceux que cela intéressent, je peux les retrouver !!
Situation difficile pour tout le monde, même pour le facteur…
Réunion de chantier…
Malheureusement, certaines photos n’apparaissent plus ??? Pour celles et ceux que cela intéressent, je peux les retrouver !!
Aie… les tuyaux d’eau de la rue Emile Dury ne sont pas à la même profondeur que la rue Saint Germain… Crac… une fuite !!
Impressionnant tout de même… heureusement que ce n’était pas le gaz…
Un bon reflexe… et la Cie des Eaux à fait le reste !!
Cela n’a pas arrêté les travaux…
Malheureusement, certaines photos n’apparaissent plus ??? Pour celles et ceux que cela intéressent, je peux les retrouver !!
Aie, un coup de pelle malencontreux… un câble de téléphone touché !
La Régie répare…
Les « oreilles » du carrefour sont bien consolidées et armées…
Mais curieusement, « l’oreille » devant chez moi n’est pas consolidée…?
Ferait mieux de regarder ses pieds… :-)))
Tout se calcule « à l’œil »…
Réunion des ingénieurs…
Raccordement des avaloirs
Malheureusement, certaines photos n’apparaissent plus ??? Pour celles et ceux que cela intéressent, je peux les retrouver !!
Voici quelques araignées rencontrées sur les marronniers…
Une jolie Lepthyphantes sp., famille Linyphiidae…
La suivante, éclopée, un mâle Diaea dorsataqui tâte la bande collante !
Un autre mâle juste un peu moins éclopé !
Le suivant est un mâle Philodromus sp. bien nourrit…
Je n’ai pas repéré tout de suite sa tanière… joliment lovée dans une aspérité… Le mâle est juste en-dessous… beau mimétisme aussi !
Voici un autre Philodromus du groupe aureolus…
J’ai un peu délaissé cette espèce car je l’ai déjà souvent prise en photo… faut dire qu’ils sont très présents !!
Passons aux Theridions sp. Pas facile non plus la détermination des Théridions… ils sont en plus tout petits mais joliment décorés !
Juste en dessous de celui ci-dessus, il y en avait un autre, d’une espèce différente…
Alors comique, ce n’est que lors de l’agrandissement de mes photos que j’ai remarqué sa femelle, cachée sous un début de toile…
Je n’ai donc que des photos du mâle…
Encore une rikiki de 3mm… Une Anelosimus vittatusen approche d’une bande collante…
Rassurez-vous, elle a vite fait demi-tour !
Pour terminer cette balade, un beau modèle de la plus grande araignée sauteuse de Belgique, une Marpissa muscosa… pas mesurée mais impressionnante quand même, elle peut faire jusqu’à 11mm de corps !
Cette petite Heliophanus sp., également une araignée sauteuse, Salticidae, paraissait toute petite à côté !
Sans les araignées la vie sur terre serait impossible !