Merci Myriam…
Merci Myriam…
Enfin, en lisière de forêt de Soignes…
Près de la chapelle Notre-Dame de bonne odeur, le long du ring, j’ai remarqué une toile en plein soleil, une toile caractéristique, devant un arbuste à baies rouges… de quoi aiguiser ma fibre artistique…
Ce qui ne gâche rien, une araignée y faisait le guet…
Alors une toile orbitèle avec le moyeu, le centre est ouvert… donc une toile de Tetragnathidae !
Ce n’est qu’à la lecture des photos que, oh ! surprise, ce tableau était tout un thème… J’y remarque une femelle, un mâle et un funeste prétendant !
Je m’en veux un peu de ne pas l’avoir vu « en direct »… j’aurais pu me focaliser sur les « acteurs » !!
Voici la scène… une femelle blottie dans les fruits, un mâle conquérant la protégeant et vraisemblablement un prétendant « enrubanné » en guise de « cadeau » !
C’est le mâle conquérant qui « crevait » l’écran…
J’avoue avoir douté un peu pour son identité car la « décoration » du céphalo est un peu effacée et le folium (de l’abdomen) un peu inhabituel… mais comme je connais la famille grâce à la toile, j’ai jeté mon dévolu sur un mâle Metellina sp.
J’en ai profité ensuite, autour des étangs de Groenendael, pour flasher quelques femelles sur toile mais toujours une bouteille à encre pour différencier les Metellina mengei (plutôt printanières et estivales) des Metellina segmentata (estivales et automnales)
Comme elles chevauchent les saisons et dans le doute, on se contente d’un Metellina sp. (pour « species » qu’on utilise quand on ne connaît pas l’espèce !)
Ici encore on peut admirer le détail de la toile avec son « centre ouvert »
Une vue de l’épigyne pour les puristes !
Autour des étangs, quelques champignons m’ont fait un clin d’œil…
Une ombrelle…
Superbe de finesse diaphane…
D’autres, minuscules, dans la mousse d’un piquet, n’avaient rien à lui envier…
Identifié comme (Mycena pseudocorticola)
http://www.champis.net/forums/viewtopic.php?f=1&t=14301
C’était la journée du doute… En soulevant le couvercle d’une poubelle forestière, j’ai débusqué une araignée dont la proie dans la toile était conséquente… mais l’araignée, une Tégénaire, était bien petite par rapport à celles qu’on a l’habitude de voir chez soi !
Petite taille, six taches sombres autour du céphalothorax, pattes légèrement annelées… je me perds en conjectures !
Bref, en relisant mes différents guides, Internet et en tenant compte du biotope (en attendant que Koen me le confirme), je jette mon dévolu sur une juvénile Tegenaria silvestris…
La fin de promenade m’a fait longer une structure en bois baignée de soleil et une minuscule rikiki araignée sauteuse (Salticidae) m’a fait signe…
de joli plumeaux…
Je l’identifierai plus tard… (tout ça pour dire que je doute aussi là !!)
Grrrrrr… J’avais préparé tout un texte et photos mais cela n’a pas été enregistré !!
Je vais donc recommencer…
Pas évident, non plus, de différencier les Zygiella !
Typiques de nos châssis, d’où son nom populaire, vernaculaire, de Zygielle-des-fenêtres (Zygiella x-notata) où elle construit une toile caractéristique avec un quartier (un camembert) en moins !
La plus fréquente est Zygiella x-notata (voir catégories) mais celle du jour est plus « orangée » d’où une suspicion de Zygiella atrica !
Voyons d’abord le masque quelles arborent sur l’abdomen…
Zygiella x-notata
Alors, pour ma trouvaille du jour, la théorie nous dit : » la partie claire du folium est particulièrement argentée... » (Roberts)… Je vous laisse juger !
Un autre guide, le « Hubert » précise : « …Le céphalothorax de Z. atrica n’est pas bordé par une ligne (noire) marginale…«
Effectivement…
Le problème, c’est le biotope, l’habitat… Si effectivement la Z. x-notata est presque toujours associée aux habitations, la Z. atrica, elle, se retrouve plutôt dans les buissons et autres plantes, fréquente les jardins mais souvent à l’écart des habitations…
Hum, j’ai retrouvé la mienne dans une chambre… côté jardin quand même !
Reste l’épigyne… mais faut être « routiné » pour différencier celle de x-notata de celle d’atrica !
Voici ce que j’ai pu en tirer sans trop l’embêter…
Hum… pas sûr que ce soit suffisant… pas sûr non plus qu’elle soit adulte !
Attendons l’avis des « pros » !
Aie… mes doutes étaient justifiés (biotope…) mais j’espérais… whishfull thinking…
Voici la réponse de Koen :
« C’est vrai que l’habitus fait penser à Z. atrica, mais l’épigyne dit assez clairement Z. x-notata… »
Heureusement que je me suis appliqué pour l’épigyne…
Merci Koen !
Voici un document didactique sur les Amaurobius mais j’ai peur que ce soit insuffisant pour les différencier…
http://ednieuw.home.xs4all.nl/Spiders/Amaurobiidae/Amaurobidae.gif
Confrontons cela avec ma dernière trouvaille flashée dans un lot de bûches qu’on vient de me livrer mais dont je n’ai que ce cliché :
Pattes annelées (fémurs, tibias, méta & tarses… A. fenestralis (mais ?)… Attention, Hubert parle de pattes fortement annelées pour fenestralis et vaguement annelées pour similis)
2019 – Voici une photo trouvée sur le site de Pierre Ogier où l’on voit bien les pattes annelées et le sternum sombre d’un Amaurobius fenestralis)
https://arachno.piwigo.com/index?/category/79-amaurobius_fenestralis
Voici une juvénile… folium avec point en haut et peut-être un anneau… je mise sur A. similis
Ci-dessous, ce que je pense être un Amaurobius ferox…
Je suis plus dubitatif pour celle ci-dessous… C’est chez moi où c’est souvent des A. similis mais ces pattes annelées me font douter !! (2019… non, c’est vaguement annelées ici !)
Surtout que les similis de chez moi ont déjà fait l’objet de pas mal d’analyses… Voir https://araigneesdewaterloo.wordpress.com/2013/11/18/amaurobius-similis-araignee-5/
Où le mâle ci-dessous est un A. similis mais présente quand même des pattes légèrement annelées…
Faudra que je demande l’avis de Koen !
Par contre, le dessin du folium de similis, avec des pointes vers le haut, semble bien correspondre… (2019 – intéressante cette notion de « pointes vers le haut »… faudra que je vérifie cela aussi !)
Le biotope a aussi son importance :
Contrairement à son nom, fenestralis se trouve dans la nature, sur et sous les écorces d’arbres, branches à terre, pierres, litières, feuillages denses… tandis que similis est plus dans et près des habitations, anfractuosités des murs, palissades etc… mais peut également se trouver dans les mêmes habitats que fenestralis !
Faudra que je me trouve un folium (confirmé) de fenestralis pour comparer avec les dessins ci-dessus !!
Beaux clichés de A. ferox ici :
https://araigneesdewaterloo.wordpress.com/2013/05/28/mes-nocturne-6-amaurobius/
Suite au prochain n°, comme on dit