Voici quelques considérations échangées ici :
http://forum.hardware.fr/hfr/Discussions/unique-araignees-sujet_6998_325.htm
« Si tu veux mon avis, les cas de nécrose sans douleur initiale (au moment de la contamination) ont très peu de chance d’être le fait d’une araignée. Une araignée mordra un humain pour se protéger, et cherchera donc à faire mal même si elle possède des capacités d’anesthésie.
Il faut laisser les recluses tranquille, un peu… le point de vue en fin d’article est le plus intéressant. Version condensée :
Citation :
« L’araignée recluse fait souvent office de coupable idéal »
L’experte Anne Bounias-Delacour, arachnologue installée dans le Vaucluse, reste prudente.
Mon point de vue, comme celui de mes confrères arachnologues, c’est qu’il est quasiment impossible que la Loxosceles reclusa, communément appelée la recluse brune, soit la fautive. Cette araignée n’est présente qu’en Amérique du Nord. La confusion se fait avec sa cousine européenne, la Loxosceles rufescens, très présente dans le bassin méditerranéen et particulièrement sur les territoires de l’ancien Languedoc-Roussillon. C’est une toute petite araignée. Elle ne mesure en moyenne qu’un centimètre et dans certains cas, ses crochets ne parviennent même pas à percer la peau humaine.
Le venin de la recluse européenne est moins dangereux que celui de la recluse brune. Mais il reste puissant et peu provoquer des lésions cutanées, voire des nécroses dans une minorité de cas. Mais d’autres araignées et certains insectes peuvent infliger des blessures similaires. Dans 90 % des cas, les personnes piquées ou mordues ne voient pas par quoi elles l’ont été.
La peur des araignées est éminemment répandue, même en France où aucune araignée mortelle n’a jamais été répertoriée, et où aucun décès des suites d’une morsure n’a été signalé ces deux cents dernières années. |
Ou, pour citer wikipedia :
Citation :
On estime qu’environ 80 % des morsures annoncées comme dues à Loxosceles reclusa sont en fait mal diagnostiquées. Ces erreurs pourraient retarder l’application de traitements pour des maladies bien plus graves8. Bien que son utilisation ne soit pas encore systématique, il existe aujourd’hui un test ELISA fiable dans la détection du venin de Loxosceles reclusa.
Les erreurs de diagnostic concernant la morsure de Loxosceles reclusa proviennent le plus souvent du fait que le symptôme principal est une nécrose cutanée. Ainsi de nombreux médecins ont diagnostiqué une morsure de la recluse dans des lieux pourtant éloignés de la zone endémique de la recluse, empêchant ainsi les soins des maux réels. De nombreuses pathologies peuvent déclencher une nécrose, qu’elles soient de type infectieux (staphylocoque, herpès…) ou non (Pyoderma gangrenosum, ulcère diabétique, brûlures chimiques…). Ces dernières causes sont en général plus probables qu’une morsure de recluse, même en zone endémique. |
En bref, les cause de nécroses sont multiples. Même si les morsures d’araignées peuvent être la cause, c’est relativement peu souvent le cas.
La latrodecte c’est une légende urbaine donc ?
La morsure d’une veuve noire peut être mortelle chez une personne extrêmement fragile, ou en cas de morsure multiples sur une personne sans soins. Selon wikipedia, seulement 5 à 10 cas de morsure de veuve noire sont répertoriées par an.
Même si on s’intéresse à toutes ses cousines américaines, généralement plus virulentes : :
Selon l’American Association of Poison Control Centers, en 2003, il y a eu 2720 morsures, dont 380 cas de complications et 13 cas graves, mais aucun décès. ->http://www.calpoison.org/hcp/2006/callusvol4no3.htm
Les mêmes stats en 2013 sont de 1866 morsures, 14 cas graves et 0 décès. : https://www.livescience.com/51014-b […] tions.html
Seul décès récent que j’ai trouvé qui soit dû à une morsure de latrodecte (la redback, une des plus virulente) a eu lieu en Australie l’année dernière. C’était le premier décès par morsure d’araignée dans ce pays en près de 40 ans : http://www.telegraph.co.uk/news/20 […] -bushwalk/
Bref, l’araignée la plus dangereuse de France (métropolitaine) est difficile à trouver, peu agressive et sa morsure n’est manifestement mortelle que dans moins d’un cas sur mille. Enfin je n’ai pas trouvé de stats mais d’une manière générale, j’ai l’impression que les araignées tuent extrêmement peu dans le monde.
Par exemple, une étude sur 10 ans de 1986 à 1996 au Brésil sur les morsures de phoneutria (araignée-banane) ne fait état que d’un seul décès, d’un enfant de 3 ans, sur près de 500 cas : http://www.scielo.br/scielo.php?sc […] en&tlng=en
Just my 2 cents, but …
Est-on obligé d’en arriver à comptabiliser les décès pour affirmer que les (certaines) araignées peuvent représenter un danger par envenimation ?
Je comprend que l’on soit sur ce topic dans la dédramatisation et le plaidoyer en réponse à la phobie universelle que représentent les bêtes à 8 pattes, mais il est peut être tout autant nécessaire de rappeler que les araignées ne sont pas des bestioles complètement inoffensives, surtout considérant la complexité liée à l’identification des espèces et des allergies potentielles induites par l’envenimation chez certaines personnes.
C’est juste histoire de faire la balance entre les deux extrêmes
Où ai-je prétendu que les araignées ne sont pas dangereuses ? j’établis simplement des faits concernant les veuves noires.
Toute chose mise en perspective, que ce soit en terme d’incidence des symptômes ou de taux de mortalité, une morsure de malmignatte c’est à peine pire qu’une grippe saisonnière ou une piqure d’abeille.
Ca fait mal, les effets sont désagréables (douleurs, fièvre, spasmes, paresthésie, anxiété, hallucinations) et ça peut finir à l’hôpital avec complications, pour n’importe qui c’est une dissuasion suffisante pour ne pas avoir à ajouter l’angoisse de mourir par-dessus tout ça.
Je ne remets pas en cause les données que tu as postées.
. Cela étant, je pense que l’on peut parler de « danger » avant d’entrer dans les conséquences de décès, et, par principe, toute morsure devrait être considérée comme dangereuse. Après tout, une piqûre de guêpe/abeille justement n’est pas considérée comme tout à fait anodin.
Et mon message ne faisait pas référence à ton post uniquement, donc rien de personnel, mais plutôt à certains ici qui balaient un peu vite les cas de morsure d’arachnides (notamment morsures nocturnes non-identifiées), ça donne un peu l’impression que les araignées qui mordent, c’est une bonne grosse légende urbaine (aidée il est vrai par des témoignages fantasques et des hoax éculés). « Cépa la grosse bete qui va manger la ptite », comme dirait tata Simone.
Après je reste d’avis qu’il est important de faire la part des choses et il est louable d’apporter un peu de mesure et de rationnalité pour éviter de tomber dans le cas inverse. 
Pour les morsures nocturnes, je reste sur l’idée que c’est principalement une légende urbaine.
Pour la France métropolitaine :
– Très peu d’araignées vivant ou passant dans les maisons peuvent nous mordre
– Le peu qui le peuvent ne passent que rarement sur un lit et de manière générale à découvert.
– Aucune ne peut nous mordre pour se nourrir.
– En cas de risque d’écrasement ou d’une autre peur, la fuite me semble la plus probable.
– En cas de vrai écrasement, on retrouverait la coupable, c’est pas une puce 
– Par contre, puce, punaise et autres ont toutes possibilités de se barrer même après écrasement dont elles se fichent éperdument.
– Les moustiques se font rarement gauler aussi.
Les morsures qui sont probables mais rares, c’est dans le jardin avec les eipères, dont on a parlé ou dans la nature, rares aussi, dont on a parlé aussi.
Le topic n’a pas dit, je pense, qu’il n’existait aucun cas, mais que les piqûres d’insectes sont très très nettement plus probables. C’est pourquoi l’araignée est l’hypothèse à mettre en dernier, quand on a bien écarté toutes les autres.
Disons qu’on est face à plusieurs problèmes:
1. Une difficulté de diagnostic car la plupart des morsures et piqûres ne sont pas identifiable, y compris les venins.
2. Un corps médical mal formé qui formule une hypothèse par défaut dans le meilleur cas, ou dis des énormités dans le pire (voir plus haut cette histoire de ponte grotesque).
3. La presse qui veut du sensationnel, on fait pas un papier avec une morsure de punaise ou d’epeire diadème.
Bref, quand un article s’enflamme en parlant d’une probable morsure par une araignée au nom terrifiant, qui n’a aucune raison d’être là car sont habitat est à 6000 km de là, et qui est en plus de ça est relativement inoffensive, ça prête à sourire ou à s’indigner.
Est-ce impossible ? Bien sûr que non. Mais dand la liste des probabilité, c’est loin derrière des centaines autres possibilités.
Ce qui est grave, c’est que cela alimente une psychose collective qui, en plus de nuire au sommeil des arachnophobes, pourrait conduire le corps médical à surestimer cette probabilité et donc multiplier les erreurs de diagnostic.
Je ne parle pas du ch de bastia qui sait qu’une morsure de malmignatte est possible, mais le médecin de ville qui va mésestimer une infection grave par défaut, ou une invasion de punaise de lit qui sera identifiée trop tard. Même si c’est marginal, même si ça ne provoque qu’une erreur médicale isolée, c’est grave.
Même en étant alerte sur le sujet, on peut être induit en erreur. J’ai découvert il y a quelques jours qu’aucun cas de morsure de tégenaire des champs n’a jamais été formellement identifié. Je croyais pourtant que cette espèce était plus virulente que les autres.
Bref, je ne suis pas un fan des araignées pour ma part. Pas plus que d’autres invertébrés, mais je n’aime pas les injustices et les croyances erronées, et surtout je n’aime pas voir des gens souffrir d’une peur irrationnelle.
Pour ta propre survie, il vaut mieux être terrifié par les chevaux ou les hippopotames que par les araignées.
Et puis il y a un autre aspect, plus personnel. Comme je l’ai dit, j’ai peur des araignées. Un peur irrationnelle apprise par mimétisme infondé. J’en veut à l’humain d’être con à ce point.
Ce mécanisme de société, qui fait que l’on écrase une araignée inoffensive, c’est le même qui nous fait tenir plus fermement son sac quand un rom approche ou penser à un maghrébin quand un acte de violence survient en banlieue.
On s’en fout des araignées, dans l’ensemble qu’importe le nombre de coup de semelles elles ne sont pas menacées d’extinction (du moins celles que l’on croise), mais pour moi c’est un symbole, une illustration de l’abrutissement collectif, terreau commun à toutes les haines.
Dire ça ne revient pas à nier que des morsures arrives, que des vols ou des agressions soient commises, mais à réintroduire de la logique et du rationnel dans le crâne des gens.
Je vais être père dans quelques mois, j’espère qu’au travers des araignées, parmis d’autres exemples, je pourrais apprendre à ma fille à se méfier des préjugés et à être rationnelle en toute chose.
Principalement, peut-être, mais pas uniquement.
C’est ce que j’avais dit au sujet de la morsure au pied de mon père:
> Le peu qui le peuvent ne passent que rarement sur un lit et de manière générale à découvert.
Justement, le lit était à découvert jusqu’à ce qu’il se couche et remonte le drap de lit qui était au pied.
> En cas de risque d’écrasement ou d’une autre peur, la fuite me semble la plus probable.
Sauf qu’elle était sans issue, vu que le pied du lit était bordé.
> En cas de vrai écrasement, on retrouverait la coupable, c’est pas une puce
Son cadavre figurait dans le lit.
Par contre, la morsure avait pas du être très douloureuse, puisque ça avait pas réveillé mon père. Qui a le sommeil lourd, certes. Et le dessus d’un doigt de pied, c’est une zone ou la peau est assez fine, donc une morsure a plus de chances d’arriver à y percer la peau.
La nécrose qui s’en est suivi ressemblait tout a fait à ce qu’on voit sur le web suite a une morsure de recluse brune qui tourne mal, mais avec une portée bien plus limitée (extension d’un demi-centimètre autour de la morsure max), et après traitement (une crème à appliquer quotidiennement), ça a disparu sans séquelle au bout de deux ou trois mois.
Bref, rien de bien méchant, mon père avait connu bien pire en Afrique (par exemple se réveiller dans sa chambre d’hôtel parce qu’un cafard a commencé à lui entailler un doigt, la main étant resté posée sur la table de nuit…)