Je vous ai déjà parlé des petits pots en terre cuite installés sur une ganivelle…
Les voici en hiver !
A l’occasion, j’en retourne certains pour admirer les cocons des araignées… Beaucoup d’araignées sauteuses (Salticidae) Marpissa muscosa qui sautent parfois dans le vide car surprise !
Aujourd’hui, c’est une Epeire des fissures (Nuctenea umbratica) qui s’offre à mon objectif ! Mais à côté d’elle, une proie (je présume) un peu desséchée… Une Marpissa muscosa !
Comme je m’approchais pour flasher, elle se retira sur sa proie l’air de dire : « Pas touche ! »
J’adore !!
C’est la première fois que je vois une Marpissa en mauvaise posture… c’est habituellement l’inverse !
Les fenêtres grandes ouvertes pour générer des courants d’air durant ces grandes chaleurs nous amènent quelques visiteurs(euses) !
Après une séance photo, elles (et ils) réintégreront le jardin !
Une belle femelle Segestria bavaricapour commencer…
Les poils blancs qui séparent les macules noires de son abdomen sont caractéristique de cette espèce !
L’araignée suivante était dans ma chambre à coucher… un beau mâle dont la caractéristique est de pouvoir s’aplatir… d’où son nom d’Epeire des fissures – Nuctenea umbratica!
Très présentes dans mon petit jardin, en voici d’autres… Elles ont choisi l’intérieur d’un parasol pour naître… J’en compte une quarantaine… certaines étant déjà sorties !!
Certaines s’aventurent déjà…
Elles étaient déjà là le 4 juillet (à moins que ce soit un autre cocon…?)
Une habituée de mon jardin… Une Thomisidae, une femelle Misumena vatia ! Supeeeerbe !
Comme elle descendait le long de son fil dans le rosier qu’on élaguait, je l’ai récupérée pour une séance de photos mais moins glamour que celles ci-dessus dans son décor naturel !
A chaque travail de jardinage, d’élagage etc… c’est le moment de rencontrer nos amies les araignées ! C’est un mâle que je recueille cette fois-ci ! Pas bien grand, 3 mm ! (cliquez pour agrandir)
Une allure de Linyphiidae aux pattes annelées… celles que j’appelle habituellement Xphantes !!
Chez Leptyphantes, seules lesL. minutuset L. leprosus ont les pattes annelées !
Pour différencier les groupes, on se base sur le nombre d’épines sur les métatarses des pattes I… Si plus d’une épine, c’est soit L. nebulosus, L. leprosus, L. minutus ou L. alacris (dixit le Guide des araignées de France de Michael J. Roberts).
Trois ou quatre épines, on est bien dans le groupe minutus…
Alors, ce qu’il faut savoir est queL. minutus est plutôt forestière tandis que L. leprosus se retrouve dans et aux alentours des habitations… euh… Voici ce que nous dit marray :
« Pour ce qui concerne l’habitat, beaucoup d’éléments peuvent intervenir qui font que le milieu habituel d’une espèce ne soit pas celui où on la rencontre (perturbations atmosphériques, individus aéronautes, transports involontaires dans des vêtements etc.) En outre il arrive que la référence indiquée pour le milieu habituel est parfois remise en cause par une découverte incontestable qui la modifie ou la contredit. »
Le pédipalpe de ce jeune mâle n’est pas encore totalement formé mais le biotope privilégieLeptyphantes leprosus… on ne remarque pas la fameuse épine, très épaisse, de la patella de L. minutus !
(Cliquez pour agrandir)
Je vous avoue que ces prises de vue ont dû être multipliées pour arriver à ce résultat « honnête » !!
Donc un mâle juvénile Leptyphantes leprosus (déjà croisé dans mon jardin !)
Un récent post sur Chassimagehttps://www.chassimages.com/forum/index.php?topic=289073.0m’a appris, merci marray, l’existence d’une possibilité de différencier les Lepthyphantes minutus des leprosus par le nombre d’épines sur les tibias des pattes IV (et III aussi apparemment !)… Ceci est illustré sur l’excellent site de Pierre
Comme je prends toujours beaucoup de clichés, essayons de voir cela sur mon modèle ci-dessus !!
Sur la photo suivante, j’en vois trois sur le tibia gauche et une seule sur le droit… question d’angle de vue alors !!
Sur la photo suivante, la théorie des épines du tibia III et IV est donc correcte, plantées de la même façon… mais je n’en vois toujours que trois !
Sur le cliché suivant, je devine une quatrième sur ce tibia IV mais pas à l’endroit indiqué sur la planche ci-dessus… ?
Sur la suivante, on n’en repère qu’une seule sur le tibia IV alors qu’il y en a trois sur le tibia III…
Faut bien sûr tenir compte que certaines épines peuvent avoir été cassées ou arrachées…
C’est donc ici, malgré le biotope, bien un mâle Lepthyphantes minutus !!
Ce 27 janvier 2021, c’est une femelle L. minutus qui est entré par une fenêtre de ma salle de bain… J’ai suivi les conseils ci-dessus (le lien vers chassimages)… Pas d’épine dorsale sur le fémur I mais bien une latérale et présences des épines sur le tibia IV ! J’ai donc le couple !! (cliquez pour agrandir)
J’ai été intrigué par une fleur d’hortensia complètement recouverte d’une toile, totalement inhabituel !
J’ai donc scruté la fleur pour y repérer soit des insectes soit…
et là, bien sûr, je reconnais… Vraisemblablement une nurserie, une pouponnière de Pisaura mirabilis…
C’est la première fois qu’elles me font ça dans les hortensias ! Pour être certain, il me faut repérer la femelle car elle monte toujours la garde autour de cette toile habituellement immense… et … la voici entre deux pétales !
Pas évident car je dois pénétrer à l’intérieur de la plante…
Ah ! Voilà, c’est mieux et reconnaissable… la femelle Pisaure admirable !