Suite à une discussion dans un forum sur les araignées à propos des Amaurobius similis et fenestralis, je me suis remis à contrôler ceux de ma façade de jardin…
Difficile de les différencier… la théorie du biotope peut aider… Amaurobius similis se retrouve dans les anfractuosités des murs, palissades, encadrements de fenêtres notamment dans et près des habitations… mais peut aussi s’observer loin des bâtiments, dans les mêmes habitats que fenestralis… (dixit Le Guide des araignées de France et d’Europe de Michael J. Roberts).
Pour fenestralis, les habitats privilégiés sont écorces d’arbres, branches tombées à terre, litière, sous les pierres, également sur les plantes au feuillage dense et rigide (chez moi genre thuya)… donc généralement loin des habitations mais certains spécialistes ajoutent qu’elles peuvent aussi se retrouver sur les maisons comme similis !!
C’est donc pour cela que j’ai vérifié les miens !!
Difficile avec les femelles car il faut une adulte et une bonne vue de l’épigyne et pour les différencier… pas évident sur photo !!
Les mâles adultes, par contre, peuvent apporter une distinction plausible…
Il s’agit de détecter la présence des fameuses apophyses fines et incurvées du tibia du pédipalpe (voir le schéma page 78 du Guide des Araignées de France et d’Europe de Michael J. Roberts) pour les A. similis… Les apophyses de fenestralis étant de même épaisseur et obtuses !
La taille sut sujet adulte peut aussi jouer, mais la différence est minime, un millimètre… c’est pourquoi le papier millimétré est indispensable…
Amaurobius similis mâle : entre 6 et 8mm
Amaurobius fenestralis : entre 4 et 7mm
Ce 25 février, le soir car les Amaurobius sont nocturnes, j’ai donc trouvé un mâle sur le mur de ma façade de jardin… plus de 8mm, je l’ai donc prélevé pour lui prendre le « portrait » !
Voici les fameuses apophyses
Elles sont donc fines, incurvées et de même longueur… donc Amaurobius similis, ce qui confirme la théorie !!
Me reste à trouver un mâle adulte fenestralis pour comparer !!
J’ai donc ensuite remis ce beau mâle là où je l’avais trouvé, non loin du « repaire » de deux femelles, qui sont sorties lors de son approche…
La femelle… (On voit les pattes du mâle qui arrive, à droite !)
Un peu plus loin, une autre femelle est sur le qui-vive !
Le mâle a préféré passer au-dessus !!
Araignées de Waterloo et forêt de Soignes 