« Ma » forêt… enfin !

VOIR mail du 15.06.2013 avec les clés pour Cyclosa (de Laurent Chappelière)

Confinement oblige, plus question de prendre sa voiture pour aller en forêt… qu’à cela ne tienne… car je n’y tenais plus… j’ai enfourché ma bicyclette pour m’y rendre…

Certains sentiers étaient de véritables autoroutes, enfants, cyclos, promeneurs… fallait faire attention aux carrefours !

Ca ne m’a pas empêché de trouver deux araignées… Un Philodromus, que je crois dispar, en pleine prédation d’une autre petite araignée indéterminée ! (cliquez…)

La deuxième araignée est un mâle Cyclosa conica, je crois !

Des rikikis… Ballus, Theridions et Xysticus…

Petit bain de soleil dans le jardin… les oiseaux chantent, j’entends tourner quelques insectes… Je sens que quelque chose vient d’arriver sur mon avant-bras… habituellement, c’est d’un revers de la main que je m’en débarrasse mais là, curieux, j’ouvre quand même un oeil… et c’est une toute petite araignée-sauteuse de max 3mm qui se débat dans les poils de mon bras ! Ses deux petits gants de boxe me signale un mâle… Un superbe Ballus chalybeius

Sur 3mm, beaucoup de photos m’ont été nécessaires mais plusieurs restent floues… dommage !

Le suivant, encore un mâle, est tout aussi petit… recroquevillé sous la rambarde de ma terrasse, je l’ai flashé difficilement… Donc un mâle Theridion du groupe melanurum !

Pour terminer, toujours un petit mâle, araignée-crabe celui-là (Thomisidae), un Xysticus sp. ! Plus photogénique !

Le voici relâché dans le jardin !

Neriene radiata

Je ne l’ai pas encore rencontrée celle-là mais elle m’a fait chercher pour répondre à un internaute !

http://insecterra.forumactif.com/t31525-neriene-radiata-araignee-5mm-avec-un-petit-diable-dans-le-dos#195650

Où l’on peut la voir en grand…

[Neriene radiata] Araignée 5mm avec un petit diable dans le dos 2020-014

Pour Neriene radiata, son céphalothorax est entouré d’ une ceinture claire , et la face ventrale de l’abdomen présente deux segments jaunes. »

Cliquez pour agrandir

Nocturnes et autres

Le reliquat de ces derniers jours…

Pour rester dans les nocturnes, voici un joli Amaurobius sp. du fond de mon jardin !

Plus difficile à flasher, cette petite Nereine montana, typique avec ses pattes annelées, qui a élu domicile sous mes petits pots en terre cuite, disposés pour les arachnides autour d’un hortensia !

Je vous l’avais déjà montrée précédemment mais uniquement le verso car elle est toujours à l’envers, sous sa toile !

La suivante, je ne la rencontre jamais la nuit mais plutôt en plein soleil ! Une de mes nombreuses Marpissa muscosa… qui se baladait sur un mur vers minuit !!!

Ensuite, un petit Philodromus, déjà montré aussi, mais qui est fidèle à ma rambarde !!

Segestria bavarica – accouplement

J’ai l’habitude, avant d’aller dormir, de faire un petit tour dans mon jardin pour repérer les araignées nocturnes !

Cette fois-ci bien m’en pris car ce que j’ai d’abord pris pour une prédation s’est revélé être un accouplement de Segestria bavarica !

Ce n’est qu’en visionnant mes premiers clichés que j’ai aperçu un bout de pédipalpe de mâle…

Sur ce cliché-ci

Alors, les protagonistes… Je suis retourné quelques minutes plus tard et la femelle était retournée dans son « tube » ! Voici le mâle !

Pour la femelle, c’est plus compliqué… elle reste à l’affût au bord de son repaire…

J’ai eu bu bol car je n’avais pas encore vu de mâle dans le coin !!

Je viens d’en croiser un autre…

Ce 26 mai, nettoyage des fenêtres… et comme souvent, enfin, chez moi, c’est là que se cache les Segestria !!

Et pour ne pas déranger à cette règle, c’est un mâle qui a montré le bout de ses chélicères… mais il a déjà perdu sa patte avant gauche… qui repoussera s’il lui reste encore une mue !!

On devine ses six yeux…

Le voici relâché…

Ozyptila…

J’ai déjà traité des caractéristiques de cette petite araignée-crabe, Ozyptila, de 3 ou 4mm dans ce blog (voir Catégories) mais c’est toujours utile de rappeler les indispensables qui les différencient des Xysticus, plus grandes (6à 8mm).

Personnellement, c’est le bloc oculaire que je regarde en premier… et surtout les yeux médians postérieurs qui sont plus rapprochés chez Ozyptila !

Bon… sur mon modèle du jour, mes clichés ne sont pas parfaits mais bon… Les dessins de l’abdomen sont aussi beaucoup moins présents !

S’il y a doute, certains se basent sur le nombre d’épines sous le tibia I

Deux paires sous les tibias d’Ozyptila… mais pas toujours bien visibles sur les photos (et parfois elles sont cassées !). Ci-dessous, outre la taille, on aperçoit bien les épines !

Mais attention, on parle de deux paires d’épines et l’angle de vue peut influencer ce que l’on voit !!

Pour l’espèce, c’est encore plus délicat… Pour repérer Ozyptila praticola et brevipes, une « bonne » vue du sternum peut aider… « Suffit » de mettre le modèle dans un bocal en verre et le flasher par-dessous… Je vous l’accorde c’est un peu rock & roll… mais ça fonctionne !!

Voici ma source :

https://araneae.nmbe.ch/data/1088/Ozyptila_praticola

Pour mon modèle, ce fut plus difficile…

Mais je crois que c’est suffisant pour y voir une de ces deux espèces !

Certains considère aussi, pour O. praticola, que la moitié inférieure des fémurs est sombre… C’est le cas pour le mien !

Donc Ozyptila praticola… Ouf !!

Excellente analyse ici aussi avec des vues de sternums :https://www.chassimages.com/forum/index.php?topic=294803.0

Arctosa leopardus… de mon hall !

Arctosa leopardus… de mon hall ! Deux jolies petites araignées dans mon couloir ce midi… Une Tégénaire de 6mm, commune et une, plus rare à l’intérieur, une femelle Arctosa leopardus que j’ai analysée sous toutes les coutures avant de la libérer dans mon jardin, bien entendu ! En reprenant la théorie de différents guides, j’illustre, point par point, leurs différents dires !

1)– le prosome (céphalothorax) noir orné d’une bande médiane de poils courts fauve olivâtre, très large sur la partie céphalique, glabre sur les pentes latérales, sauf à la marge, garnie de petites touffes de poils

2)Taille femelle 8,5-9,5… donc ici une juvénile !

3)– Tibia I armé, en plus des deux petites épines apicales, d’une seule paire d’épines…

4)– Tibias III et IV armés d’une seule épine sur la face dorsale… (Hubert)

Et pour terminer : – les pattes fauve olivâtre annelées de noir, jusqu’aux métatarses inclus !

Voilà mon travail du jour… La belle en valait la peine !!

La voici relâchée…

On prend les mêmes et on recommence !

Petite sortie nocturne mais rien de nouveau… Faut donc se contenter de ce qu’on a !! :-)) La Tégénaire…

Rien d’extraordinaire mais l’exercice d’approche méritait que je les présente ici…

Puis mes éternelles Amaurobius, au quatre coin du jardin ! La lampe de poche dans une main, l’appareil dans l’autre, parfois les deux ensembles !!

Suffit d’ouvrir l’oeil…

Sur ma terrasse ensoleillée, un minuscule Philodromus rufus/albidus se balade… doté d’une bonne vue, il m’aperçoit et tourne autour de la main courante du garde-corps… Superbe couleur rouille… Absent du Bellmann, c’est le Renson qui m’avise de détails concernant ces deux espèces difficilement discernables.

Commun aux deux, les yeux sont sur de petits tubercules blancs… Toujours compliqué de parvenir à avoir une bonne vue du bloc oculaire des Philodromus !!

ça correspond !

Renson (Clé de détermination photographique des principales araignées de Belgique) précise aussi que si les pattes présentent de petites ponctuations noires ce serait albidus et sans ce serait rufus… J’opte pour rufus ici alors !

Un jour plus tard, elle gravite toujours sur la rembarde !

Un peu plus bas, en descendant l’escalier de ma terrasse, c’est une autre toute petite araignée qui tentent d’échapper à mon regards… Sans la déranger plus, je la flashe sous toutes les coutures… en pleine prédation, elle se déplace avec sa proie, sans la lâcher !! C’est une juvénile Marpissa muscosa qui a croqué une autre petite araignée,une Mangora acalypha, dite « petite bouteille » !

Elle me regarde du coin de l’oeil !!

La nuit tombée, c’est sur une porte métallique que cette Linyphiidae rikiki s’offre à mon objectif ! Difficiles à déterminer des petites Lepthyphantes s.l. que j’aime appeler Xphantes…!

Ses pattes unicolores, dont elle a déjà perdu des parties dans des combats, limitent un peu le choix ainsi que le nombre d’épines sur le métatarse I…

Plus d’une épine… On est dans le groupe (si Lepthyphantes) nebulosus-leprosus-minutus-alacris… on élimine celles qui ont des pattes annelées (exit minutus-leprosus…) reste donc alacris (qui est devenue Tenuiphantes)… mais c’est utopique de vouloir déterminer ce genre d’araignée sans la passer sous une loupe binoculaire, ce que je ne fait pas car je n’ai pas la formation scientifique requise !!

Mes nocturnes bis…

Petite sortie dans mon jardin, presque habituelle, avant d’aller dormir !

Bon, c’est fatalement un peu toujours les mêmes… Je commence par les Amaurobius similis/fenestralis présentent un peu partout… Souvent placides, elles se laissent flasher sans rechigner !! Essentiellement des femelles !

J’ai disséminé quelques bouts de bambous à gauche et droite dans mon jardin en guise de repaire pour les arachnides… Tous ne sont pas utilisés mais ceux squattés par les Amaurobius sont couverts de soie calamistrée et elles montrent de temps à autre leur frimousses !

Celle-ci pourtant, pas contente, s’est retournée pour rentrer dans son repaire…

D’autres sont plus dociles ! Celle-ci confectionne, par des mouvements saccadés, cette fameuse soie calamistrée, qui réagit comme du velcro et est très efficace !

Elle sourit presque pour le gros-plan !! :-))

Bon ben il n’y a pas qu’elles… Quelques Tégénaires aussi… Ici Eratigena du groupe atrica, toujours impressionnantes celles-là, à l’affût sur leur grande toile en nappe… Tant que vous ne touchez pas un fil, elles se laisseront aussi flasher… mais ça demande du doigté et de la gymnastique !! Celle-ci était rentrée dans ma cave…

Elle a de la gueule hein !!

La suivante, sur sa toile, est dans mon tas de bûches… Tégénaire aussi mais ses pattes légèrement annelées me dirigent vers une femelle Tegenaria parietina… Pfff ! elle m’a fait « travailler » celle-là !

La suivante, une araignée-loup, se baladait sur un mur… Je les vois de temps à autre… Des Trochosa…  tibias et métatarses sombres, les tarses restant clairs… on est donc chez Trochosa terricola, un jeune mâle !

Comique, le lendemain matin, je vois une araignée courir dans mon hall d’entrée… C’était à nouveau un mâle Trochosa de la même espèce… 8mm de corps !

Passons maintenant aux autres arachnides rencontrées… plus petites mais non moins intéressantes… La première est une Clubiona sp., très présente aussi dans mon petit jardin… elle arpentait également les murs…

Puis une minuscule Epeire des fissures juvénile, Nuctenea umbratica sur toile !

Pour suivre, une toute aussi petite Diodie tête-de-mort, Zilla diodia

Rikiki aussi une Epeire diadème, Araneus diadematus !

Et enfin, pour terminer, une petite Saltique, araignée-sauteuse, qui se laissait descendre le long de son fil de sécurité, dans l’encadrement de ma porte de living… comme pour me dire « Coucou » ! Salticus scenicus, dite aussi Saltique arlequin !

Elle en « jette » aussi hein !