Petit Opilion trouvé à Waterloo, à la réserve d’eau du chenois (bassin d’orage – un bassin de retenue des eaux, destiné à éviter les inondations. ).
Dans le bois des Bruyères, un reliquat de la forêt de Soignes… Dicranopalpus larvatus (Phalangiidae) !
Voici l’avis d’un spécialiste belge (Luc Vanhercke)
Voici l’avis d’un expert belge, Luc Vanhercke, en Opilions :
« Bonjour,
> Dicranopalpus larvatus ?
Très probable.
Ce serait la première observation en Belgique !
Malheureusement, les pédipalpes ne sont clairement visibles sur aucune des photographies.
Il semble que ce soit une espèce dont l’aire de répartition s’étend rapidement.
Pour être complètement sûr, vous devriez pouvoir attraper un mâle pour vérifier ses organes génitaux. Puisqu’il s’agit d’une espèce nouvelle pour notre pays, il serait également très intéressant de capturer quelques spécimens pour les collections de l’IRScNB.
Je dois admettre que j’aimerais aussi obtenir un spécimen pour ma propre collection.
Je vous envoie également un article avec une description de l’espèce. (un pdf de 2019 très complet… Merci Luc !)
Bon weekend et félicitations,
Luc Vanhercke »
Je suis retourné le lendemain mais, bien sûr, il n’était plus là… Faudra que j’y retourne alors !!
chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://file.iflora.cn/fastdfs/group4/M00/00/50/wKhnsF29sOiARhBxAhwpOdFLkFo152.pdf
« apophyse patellaire arrivant au milieu du tibia. 2 bis 2 bis) apophyse fémorale basale infère de la p. m. en léger tubercule ; fémur, patella et une partie du tibia de la p. m. noirs. D. larvatus ? »
Bon, ça c’est pour les puristes mais je note le ? quand même !
Cliquez pour agrandir
Bon, un coup de bol car je ne cherchais rien de particulier, juste l’habitude de retourner un morceau de bois, à l’occasion.. J’y suis retourné pendant un semaine en vain !
https://srs.britishspiders.org.uk/portal.php/p/Summary/s/Dicranopalpus+larvatus
Habitat et écologie
Cette espèce semble être courante dans les zones de plaine et n’est pas limitée aux altitudes plus élevées comme certaines autres espèces européennes de Dicranopalpus (Wijnhoven et Martens, 2019).
Exceptionnellement, cette espèce arrive à maturité de l’automne au printemps avec des enregistrements d’adultes datés vers mars. Il existe peu d’informations sur les types d’habitats occupés par cette espèce, mais jusqu’à présent, elle a été enregistrée dans une grande variété. Il s’agit notamment des zones côtières, des zones boisées et des zones de prairies aménagées telles que les jardins et les cimetières. Dans ces habitats, cette espèce a été trouvée principalement dans les feuilles mortes et sous les pierres, mais également dans les pièges-fosses, sous l’écorce et dans la végétation basse. Un individu a été enregistré se nourrissant de pommes pourries.
(Je me suis amusé à relever les dates auxquelles j’ai photographié « mes » Dicranopalpus depuis 2006, soit en Forêt de Soignes (la plupart), soit dans mon jardin à Waterloo… Ca commence en août jusqu’à décembre !! Ce qui corrobore la théorie qui veut qu’ils soient actifs de septembre à mars !!
Il a des pattes courtes par rapport aux autres espèces de Dicranopalpus . Les mâles ont un masque sombre autour des yeux avec une tache noire sur l’abdomen, les femelles ont des taches sombres irrégulières sur la carapace et l’abdomen. L’examen du pénis et des pédipalpes peut confirmer D. larvatus, car la morphologie de ces caractéristiques est spécifique à l’espèce (Wijnhoven et Martens, 2019).
Statut
L’espèce étant nouvellement arrivée dans les îles britanniques, son statut et son établissement en Grande-Bretagne restent à déterminer (Davidson, 2019). Cette espèce se trouve par ailleurs en Italie et est considérée comme rare.
Auteur original du profil : Meg Skinner
Dicranopalpus larvatus est redécrit sur la base du matériel type. Les premières découvertes récentes de cette espèce rare en Sardaigne permettent de fournir les caractères morphologiques essentiels. Des dessins originaux sont présentés en mettant l’accent sur la morphologie pénienne et pédipalienne. Dicranopalpus larvatus est une petite espèce terrestre à pattes courtes, endémique d’Italie, qui mûrit en automne et en hiver et a terminé son cycle de vie en avril. Des informations supplémentaires sur la phénologie, le cycle de vie, l’écologie, la distribution et la position systématique sont fournies.
Dicranopalpus larvatus (Canestrini, 1874). Synonymies : Liodes larvatus Canestrini, 1874 ; Prosalpia larvata Simon, 1879 ; Dicranopalpus larvata ( ?). Répartition : France ? Un doute subsiste quant à sa réelle présence en France par contre, cette Espèce existe bien en Italie.
chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://mndi.museunacional.ufrj.br/aracnologia/pdfliteratura/Delfosse%202004%20Opilions%20de%20France%20-%20ED.pdf
https://www.chassimages.com/forum/index.php?topic=260155.0
Et surtout cet article-ci, en 2016, où j’étais intervenu… Voici le passage de feu Marray, remarquable arachnologue
: « Reste : pourquoi pas D. larvatus ? (espèce que je n’ai jamais rencontrée mais sur laquelle on dispose de quelques éléments publiés)
D. larvatus était considéré par Dresco comme une espèce d’Italie qui avait été décrite des Abruzzes et de Calabre par Canestrini.
C’est moi qui l’ai ajoutée à la liste de France, dans le tableau que j’ai posté, pour avoir noté qu’elle figurait désormais comme présente chez nous dans le fichier de l’INPN.
Après cela il me restait à vérifier que les 3 photos qui avaient été montrées n’étaient pas D. larvatus. Cela n’a pas été facile pour la première image mais en agrandissant autant qu’il était possible et en jouant sur la saturation des couleurs on peut distinguer de larges segments de couleur différentes sur les pattes. Cette observation est plus simple sur les 2 autres photos. Or les pattes de D. larvatus sont unicolores. Ensuite l’apophyse patellaire, chez D. larvatus, n’atteint que la moitié du tibia J’ai dû me contenter de ces deux critères bien qu’il en existe un autre concernant la bosse qui se trouve à la base du fémur du pédipalpe et qui n’était pas discernable de façon nette sur les photos.
On n’a pas toujours le temps d’expliquer tout cela quand on répond à une demande.
Pour ce qui est d’une clé dichotomique des espèces de ce genre, françaises où susceptibles d’apparaître en France, il ne serait pas trop difficile, vu leur petit nombre, d’en faire une à partir des descriptions disponibles. Il faudrait seulement trouver le temps. Et puis elle ne serait valable que pour ce seul genre. Aurait elle une chance de resservir ? »